Prudence : on constate une recrudescence des pannes touchant les moteurs ROTAX, souvent au décollage. Les spécialistes de l’OFAC travaillent main dans la main avec l’AESA et le constructeur afin de déterminer les causes de ces pannes à répétition et de trouver des solutions. Si vous aussi vous avez rencontré des problèmes avec un moteur ROTAX (perte de puissance, ratés, vibrations, panne moteur ou autres dysfonctionnements),  contactez-nous. Nous vous remercions d’ores et déjà pour toute information que vous pourrez nous communiquer.

Information über vermehrte Motorstörungen mit ROTAX Motoren (admin.ch)

A partir de quand une pièce d’un avion est-elle usée? Suite à forte baisse de production d’avions dans les années 80, de vieux avions restent plus longtemps en service. Concrètement leur durée d’utilisation est bien supérieure à celle pronostiquée à l’époque par les fabricants. Par conséquence, l’âge moyen des flottes augmente d’année en année ce qui porte la moyenne dans l’aviation générale à presque 40 ans. Afin d’assurer la sécurité, ces avions exigent plus d’attention lors des inspections. Nos spécialistes vous informent sur ce sujet. (article uniquement en allemand)

Par une belle journée d’été, j’ai fait décoller mon Jodel pour un petit vol. Il faisait déjà assez chaud et il y avait encore beaucoup d’humidité dans l’air après les violents orages de la nuit. Même si je n’avais prévu qu’un court vol, j’ai soigneusement passé en revue la préparation du vol et les contrôles, et je me suis mentalement préparé au vol. La chaleur et l’humidité sont toujours des facteurs de risque pour les avions à moteur. Il faut penser à la diminution des performances du moteur et à un éventuel givrage du carburateur. J’ai donc déjà tiré le “Carb.Heat” sur le taxiway afin de le prévenir. Arrivé au Holding Point, j’ai effectué le run-up. Celui-ci s’est déroulé tout à fait normalement et j’étais donc prêt pour le décollage.

Le décollage s’est déroulé normalement et la machine a décollé avant d’avoir atteint la moitié de la piste. Avant de partir pour mon “petit vol”, je voulais encore effectuer trois atterrissages. Les deux premiers atterrissages se sont super bien passés. Mais après le troisième atterrissage sur une piste en herbe déjà un peu bosselée, j’ai remarqué dans la montée que le moteur avait en quelque sorte perdu de sa puissance. Il manquait en quelque sorte 200 RPM, c’est-à-dire qu’au lieu de 2500, le moteur n’atteignait que 2300 RPM.

J’ai décidé d’atterrir, en baissant le nez pour maintenir la vitesse. L’approche et l’atterrissage se sont déroulés sans incident notable. Mais alors que je roulais encore sur la piste, le moteur s’est soudainement arrêté et la machine est restée sur la piste. Heureusement, quelques collègues étaient présents et ont pu faire sortir l’avion de la piste.

Que s’est-il donc passé ? La baisse de puissance avait-elle un rapport avec l’arrêt ? La recherche de la panne a commencé. J’ai décrit et discuté du déroulement du vol avec des collègues, dont l’un était mécanicien aéronautique. Nous avons donc redémarré le moteur. Il ne tournait pas du tout rond et le moteur n’arrivait pas à démarrer. Une fois de plus, le compte-tours n’affichait que 2300RPM. Nous avons donc ouvert le capot du moteur. Tout semblait en ordre et le mécanicien a conclu à une bougie d’allumage défectueuse.

Une bougie défectueuse, c’est possible. Mais en fait, le moteur fonctionnait jusqu’à présent comme sur des roulettes. Dans ce contexte, je n’étais pas tranquille. Je me suis donc assis une nouvelle fois dans le cockpit et j’ai actionné une nouvelle fois chaque interrupteur et chaque bouton comme si je démarrais le moteur. Et voilà. Une lumière s’est allumée au niveau de l’amorce (pompe d’injection). En effet, celle-ci était plutôt desserrée et pas complètement vissée. Comme le primer ne peut pas être verrouillé comme sur de nombreux autres avions, il doit être vissé à fond. Je l’ai donc bloqué du mieux que j’ai pu, puis j’ai redémarré le moteur et effectué deux run-ups. Tout est au point.

Après avoir consulté mes collègues et le mécanicien, j’ai redémarré pour un tour de piste. Et voilà, le moteur a retrouvé toute sa puissance et après cinq minutes, j’ai atterri avec un certain soulagement.

Une leçon apprise :
Apparemment, lors des trois atterrissages sur la piste en herbe cahoteuse, l’amorce s’est détachée parce qu’elle n’était pas bien ou pas assez serrée. Par conséquent, le moteur a tourné trop fort et a “bu” après l’atterrissage en position “Idle-Power”. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si le moteur s’était arrêté dès la volée. Donc, la leçon que j’ai tirée. A l’avenir, l’amorce ne sera plus utilisée que pendant l’hiver, sinon elle sera complètement rentrée !

Dans le cadre d’une enquête, l’OFAC a constaté qu’une huile moteur non approuvée par le fabricant avait été utilisée sur un aéronef. L’huile en question figurait certes auparavant dans la documentation du fabricant de moteurs, mais elle a été retirée lors d’une révision de l’instruction de service du fabricant de moteurs sur les carburants approuvés. Il est possible que cette utilisation non autorisée de l’huile se soit encore produite dans d’autres entreprises de maintenance et chez d’autres détenteurs.

Avec le présent SAND (Safety Awareness Notification Data), l’OFAC souhaite attirer l’attention sur cette problématique sur la base de l’analyse technique.

Après analyse de divers incidents, nous souhaitons signaler une défaillance structurelle (rupture) d’un composant du train d’atterrissage rétractable du Schempp Hirth Duo Discus. En raison des cordons de soudure qui ne sont pas soudés à fond, cela peut se briser.

L’incident suivant s’est produit dans la pratique :
“Pendant le lancement du treuil, bruits dans le fuselage peu avant le décollage. Ensuite, procédure normale de lancement du treuil. Après une tentative infructueuse de rentrer le train d’atterrissage, le levier de commande est peu mobile. Enquête radio auprès de l’équipe au sol, aucune anomalie visible depuis le sol. Après l’atterrissage, un atterrissage de sécurité est effectué sur une piste en herbe à vitesse minimale. Le train d’atterrissage principal se replie au toucher, atterrissage sur le ventre. Aucun blessé, aucun autre dommage à l’avion.”

La cause de l’atterrissage de sécurité peut être lue à l’adresse suivante SAND (Safety Awareness Notification). En outre, un nouveau spécial de vol à voile Sunny Swift sur le thème “Assemblée de conscience” a été récemment publié.

En fait, c’est assez banal. Nous entrons dans le cockpit, passons en revue la liste de contrôle et poussons le démarreur jusqu’à ce que l’hélice tourne. Et c’est de cela qu’il s’agit dans l’article d’aujourd’hui. Selon Mike Berry, pilote de ligne et privé expérimenté, la pratique montre: Les hélices ne sont souvent pas bien comprises par les pilotes de l’aviation générale. Leur but – transférer la puissance du moteur en poussée en déplaçant un grand volume d’air vers l’arrière – est généralement évident. La façon dont cet exploit est accompli peut ne pas l’être. L’examen de la section transversale d’une pale d’hélice révèle qu’il s’agit en fait d’un profil d’aile, qui se déplace à angle droit par rapport au mouvement souhaité de l’avion.

Un examen plus approfondi montre que la section transversale réelle du profil varie avec chaque station de pale pour obtenir l’angle d’attaque le plus efficace non seulement pour la vitesse de rotation mais aussi en tenant compte de la vitesse d’avancement de l’avion. Le profil de la pale est le plus épais au niveau du moyeu de l’hélice. Elle se rétrécit vers l’extrémité de la pale, qui reflète la plage de vitesse de rotation de l’hélice.

Mike Berry a eu quelques réflexions (en englais) sur le sujet des “hélices” dans le magazine “Aviation Safety”. Il est pilote professionnel avec plus de 17 000 heures de vol et possède une qualification de type pour le B727 et le B757 ainsi qu’un billet A&P avec autorisation de contrôle.

La plupart des accidents se produisent pendant l’approche à l’atterrissage. Cette partie du vol peut être rendue plus sûre en appliquant des critères d’approche stabilisée, comme il est courant dans les opérations de vol.
Pour l’aviation générale, cela signifie que le pilote établit et maintient une trajectoire de descente à un angle constant par rapport à la piste à une altitude de 500 ft à 1,5 NM ou 2,8 KM du seuil de piste.
Important pour les aéroclubs : Dans de nombreux cas, les conditions locales du terrain d’aviation ne permettent pas d’allonger l’axe central.  Il est donc important de mener un dialogue avec les autorités locales et les résidents pour mettre en évidence les avantages en matière de bruit et de sécurité que cela apporte.
Le dernier “Sunny Swift” illustre une fois de plus ces deux aspects.
https://www.easa.europa.eu/sites/default/files/dfu/easa-sunny-swift-flight-instructor-issue23-fr.pdf
L’OFAC (Section du matériel de vol pour la navigabilité) teste la navigabilité des avions, des hélicoptères et des montgolfières. Il s’agit soit d’inspections de navigabilité régulières pour la délivrance/prorogation de certificats de navigabilité ultérieurs, soit d’inspections aléatoires (également des inspections au sol). Au total, il y a environ 700 inspections.

 

Auswertung Lufttüchtigkeitsprüfungen General Aviation 2019

 

Une tendance positive peut être observée. Le nombre de plaintes relatives aux inspections est en baisse par rapport aux années précédentes (depuis que les résultats ont été évalués statistiquement). Cette tendance est particulièrement visible dans le domaine des inspections au sol. Ce type d’inspection n’a été adopté en Suisse que relativement peu de temps après l’adoption de la réglementation européenne (AESA) et a d’abord rencontré l’incompréhension et l’opposition de l’aviation générale. À l’occasion de ces inspections, on vérifie notamment les documents de bord, les licences (y compris médicales), l’état technique évident de l’avion, mais aussi la préparation du vol (par exemple, le “weight&balance”). Les contrôles aléatoires sur l’aire de trafic se terminent souvent par un échange pratique, associé à des conseils et des astuces pratiques pour les propriétaires d’avions et les pilotes, de sorte que ces rencontres avec l’Office fédéral de l’aviation civile ne sont plus acceptées comme du harcèlement aujourd’hui. Il est rare aujourd’hui que des pilotes voyagent sans les papiers d’embarquement ou la licence nécessaires.

 

En général, les évaluations, en particulier les contrôles de navigabilité réguliers, suggèrent que l’état technique général des avions suisses devient plus ou moins constant, voire meilleur. Les déficiences identifiées (“constatations”) portent principalement sur l’insuffisance de la documentation et des preuves, par exemple des changements/modifications apportés aux aéronefs ou aux consignes de navigabilité, ou les déficiences ont généralement trait à la gestion de la navigabilité.

Si l’installation d’un émetteur de localisation d’urgence (ELT) est facultative pour les planeurs, il n’en reste pas moins que nombre d’exploitants ont décidé d’installer cet appareil et sont de ce fait tenus de se conformer aux consignes de navigabilité (CN) émises pour le modèle d’ELT considéré.

L’autorité aéronautique américaine, la Federal Aviation Administration (FAA) a justement émis le 19 juillet 2017 une CN concernant les ELT commercialisés par Ameri-King Corporation. Sont visés les modèles des séries AK-450 et AK-451.

À la suite de contrôles opérés chez Ameri-King, il est en effet apparu que les modèles AK-450 et AK-451 ne fonctionnaient par correctement dans l’éventualité d’un accident.

Ces modèles peuvent être installés dans une grande variété de types d’avion de sorte qu’il est impossible de lister tous les appareils aptes à les recevoir. À plus forte raison dans le cas des planeurs pour lesquels l’installation d’un ELT est facultative. Lorsqu’un ELT est installé dans un planeur, les CN relatives à cet équipement doivent être observées. L’OFAC vérifiera le bon respect des CN applicables dans le cadre de ses contrôles.

Lien de la FAA AD: 2017-16-01:

https://app02.bazl.admin.ch/web/bazl/de/#/lta/detail/1351458

En tant que propriétaire d’une radiobalise de détresse, vous voulez être sûr que votre appareil fonctionnera lorsque vous l’activerez en cas d’urgence. Qu’est-ce qui est plus proche de tester si votre appareil fonctionne ? L’activation est rapide, mais les conséquences sont souvent inconnues. La rubrique “Search and Rescue” vous donne des informations importantes sur les radiobalises de détresse.

Brochure SAR “Tester sa radiobalise de détresse (ELT/EPIRB/PLB)” (PDF, 5 MB, 28.02.2019)

Brochure SAR “ELT ou PLB? Quelle radiobalise de détresse choisir pour l’aviation légère?” (PDF, 3 MB, 26.09.2018)

Brochure SAR “Mon ELT transmet-il des données GPS en cas d’urgence?” (PDF, 6 MB, 26.09.2018)

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter notre équipe SAR sur elt@bazl.admin.ch !

L’incident suivant s’est produit en février 2019 sur l’aéroport de Genève. Une unité de pré-conditionnement d’air (PCA) a été raccordée à un Airbus A320 en stationnement pour la nuit. L’unité PCA a été mise en service toutes portes fermées et vanne de régulation d’échappement (outflow valve) également fermée de sorte qu’il en a résulté une importante surpression dans la cabine. Le lendemain matin, l’équipage a causé une explosion en ouvrant une des portes de l’A320. Une personne a été légèrement blessée et la passerelle passagers a été endommagée.

Lisez dans un rapport plus détaillé FOCA SAND 2019-002 quelles procédures – selon le type d’avion – doivent être suivies pour éviter une telle surpression.

Nous constatons actuellement un disfonctionnement concernant Prevent Overdue : l’application de l’OFAC n’est temporairement pas téléchargeable sur l’App Store (version pour IOS). Par contre, si l’application est déjà installée dans le dispositif, elle fonctionne sans ennui. Le problème ne concerne pas la version Android. La recherche d’une solution est en cours, le malfonctionnement sera résolu dans deux semaine au plus tard.

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, Prevent Overdue est une application qui rappelle aux pilotes de fermer les plans de vol à temps.

Rappel « close your flightplan »

La semaine passée, la vidéo d’un planeur de pente de l’Oberland bernois a fait le buzz en suscitant l’étonnement et sans doute également la stupeur chez certains. Ce que l’on peut voir dans la vidéo est clairement une faute grossière qui aurait pu avoir des conséquences tragiques. Une vérification est en cours pour savoir si la check-list adéquate a été suivie correctement avant le décollage. Notre contribution Stay safe du 22 juin 2018 concernant les facteurs humains insistait déjà sur l’importance des check-lists revêtent pour la sécurité. Sans tirer de conclusions hâtives à propos du cas spécifique montré par la vidéo, nous ne pouvons que réitérer notre message : disposer de bonnes check-lists, c’est bien ; les appliquer scrupuleusement, c’est mieux.
C’est à dire :

  1. Lire à haute voix tous les points de la check-list
  2.  Effectuer ce que la check-list prévoit : soit en contrôlant le réglage soit en exécutant l’opération requise
  3. Prononcer à haute voix le résultat de l’action accomplie

Ce document de la NASA permet d’approfondir les facteurs humains et les check-lists.

Voler en hiver au-dessus d’un paysage ou de montagnes enneigés revêt un charme tout particulier. Mais ce n’est pas sans risques. Les pilotes se méfieront tout spécialement du givrage du carburateur. Dans certaines conditions, l’abaissement de la température lors de la formation du mélange air/essence provoque un dépôt de glace. La formation de glace peut avoir des effets considérables puisqu’en limitant voire en empêchant l’arrivée de carburant au moteur, elle diminue la performance du moteur. Inutile de rappeler ici les conséquences qu’une telle perte de puissance pourrait entraîner. Le givrage du carburateur est un phénomène qui se produit en général lorsque l’appareil évolue dans une zone saturée d’humidité à des températures oscillant entre -5 et +10 °C. Il ne s’agit toutefois que de valeurs approximatives. Il peut en effet arriver que le carburateur soit givré à des températures pouvant aller jusqu’à 20 °C si l’humidité est très élevée. Ce risque n’est donc pas limité à la période hivernale. Il est possible se prémunir contre le givrage en actionnant à temps le réchauffage du carburateur.

La Fédération Suisse de vol à moteur présente dans son flyer le thème Givrage du carburateur sur la page 3.

Frankenstein ? Quel est le rapport entre le thriller du 19e siècle écrit par Mary Shelley et l’aviation générale ? Évidemment plus que ce qu’on imagine, comme la FAA l’a découvert dans l’analyse de trois accidents.

https://spark.adobe.com/page/BcZyfn40GOWbp/?fbclid=IwAR27lc4VBHRWvuqAQMDMOgHV2Eo0_FL5Af1TGSJvPS1hc2ouULgH-Fkuirs

Le 80% des fautes dans le domaine de l’aviation est imputable ou lié aux facteurs humains. Grâce à l’appui de nos homologues des autorités aéronautiques islandaises, nous attirons l’attention sur un troisième facteur qui peut avoir des conséquences relevantes. Il s’agit d’un thème qu’on pourrait considérer tellement limpide qu’il ne doit même pas être explicité: le manque de connaissance. Suivre les procédure correctes et s’entrainer constamment ainsi que participer régulièrement à des formations continues sont des “directives” assez intuitives. Mais en réalité d’autres aspect sont plus insidieux: dans certaines circonstances on peut avoir la tendance à supposer ou essayer de déduire des informations pour combler son manque de connaissances. On évite de poser explicitement une question même si on n’est pas sûr de connaître la bonne réponse. Ces démarches peuvent ouvrir la porte à des risques considérables. Et pour finir, il est nécessaire de se demander “j’utilise les bons manuels? s’agit-il de la version actuelle?”. N’oublions pas que les raccourcis peuvent avoir des conséquence tragiques!

Dirty Dozen – Lack of knowledge

Image: © Samgöngustofa

Jeune pilote ou professionnel en exercice depuis des décennies, les pilotes restent quand même des humains et comme tout être humain ils ne sont pas parfaits “No pilot is perfect, no matter how hard you try”. Des erreurs, des oublis et des petites mésaventures peuvent se passer à l’un ou l’autre; heureusement ces petites fautes n’ont que rarement des conséquences au niveau de la sécurité. Mais elles peuvent quand même provoquer des problèmes et elles nous rappellent que pendant le vol (scanning, loops) et dans la phase de préparation il vaut mieux être bien focalisés sur nos activités. La vidéo va peut-être vous rappeler des expériences personnelles : avez-vous vécu d’autres situations semblables et commis des erreurs comparables ?

Lien: https://youtu.be/tM9t_VDB_DM

L’année passée j’avais décidé d’effectuer un vol touristique au-dessus de la chaine du Jura. Comme je le fais toujours, lors de la planification de vol j’ai calculé la quantité de carburant nécessaire. Sur l’avion j’ai ensuite constaté que la jauge de réservoir indiquait 75% : plus que suffisant pour mes intentions.
Mais pendant le vol, soudainement le moteur a commencé à bégayer. J’ai pris ma décision rapidement : il fallait atterrir immédiatement. L’atterrissage s’est passé sans inconvénients mais une fois arrivé au bout de la piste le moteur s’est éteint. En faisant le plein juste après, j’ai constaté que dans le réservoir il n’y avait plus une goutte de carburant : complètement vide !
Lors de la préparation du vol je n’avais pas estimé nécessaire vérifier physiquement que la quantité indiquée était vraiment présente dans le réservoir. J’étais au courant du fait que la jauge de carburant n’indique pas toujours de manière précise la quantité présente dans le réservoir mais j’étais quand même très surpris par l’ampleur de la différence et par ce qui venait de m’arriver.
J’ai appris la leçon : indépendamment de ce que les instruments de bord indiquent, un contrôle visuel de la qualité et de la quantité du carburant embarqué avant chaque vol est essentiel.

Une question pour vous : vous êtes vous déjà fié à la jauge de carburant sans faire le “double” contrôle de carburant ? et pourquoi ?

Bien souvent, les pilotes ne prêtent pas suffisamment attention aux problèmes liés à l’altitude et à la densité. Surtout en été, compte tenu du rôle joué par les températures plus élevées, on comprend bien l’importance d’être toujours conscients des effets que ces facteurs peuvent avoir sur les performances de l’aéronef.

L’aéroport de Birrfeld met à disposition un exemple de calcul

Pour des informations supplémentaires: https://www.meteosuisse.admin.ch/home/service-et-publications/conseil-et-service/previsions-aeronautiques-meteorologie-aeronautique/articles-de-fond/high-density-altitude-chaleur-altitude-danger.html

Grâce à l’appui de nos homologues des autorités aéronautiques islandaises, nous rappelons un deuxième facteur humain des « douze salopards ». Il s’agit du risque qu’une certaine suffisance s’installe, surtout après avoir répété les mêmes procédures et contrôles des centaines de fois. En exécutant pour l’énième fois une procédure dont la personne a l’habitude, la vigilance a tendance à se relâcher, des signaux et indices qui devraient alerter ne sont pas saisis. L’individu commence à voir uniquement ce qu’il s’attend à trouver et n’est plus orienté à la recherche des anomalies. Il finit par présumer au lieu de vérifier.
Des routines et des contrôles simples et répétitifs peuvent également devenir problématiques : la personne estime pouvoir reproduire automatiquement une check-liste sans lire chaque passage car « je l’ai déjà fait 10 000 fois ».
Il s’agit d’erreurs qui peuvent mener à de sérieux problèmes.

https://www.samgongustofa.is/flug/oryggi-og-fraedsla/fraedsluefni/the-human-factors-dirty-dozen/

Image: © Samgöngustofa

Depuis le 7 juin 2018, le registre matricule suisse des aéronefs et le masque de recherche des consignes de navigabilité (CN) disponibles en lignes sur le site de l’OFAC se présentent sous une nouvelle forme. Les nouvelles applications en ligne se traduisent par des améliorations techniques et des possibilités de recherche étendues pour les utilisateurs. Les applications Internet sont également mieux adaptées aux appareils mobiles (smartphones et tablettes). Lien vers le nouveau registre matricule et les CN.

Dal 7 giugno 2018 la matricola svizzera degli aeromobili e le maschere di ricerca delle direttive sulla navigabilità (DN) sono disponibili sul sito web dell’UFAC in una nuova veste grafica. Le nuove applicazioni online sono state migliorate dal punto di vista tecnico e consentono all’utente di effettuare ricerche più mirate. Possono inoltre essere più facilmente utilizzate anche con dispositivi mobili come smartphone e tablet. Accesso diretto alla nuova matricola degli aeromobili e alle DN.

Nos homologues des autorités aéronautiques islandaises (Samgöngustofa) mettent sur pied sur leur site Internet une campagne de sensibilisation aux facteurs humains connus sous l’appellation des douze salopards (Dirty Dozen en anglais). Vous avez sans doute entendu parler durant votre instruction de ces facteurs néfastes qui sont malheureusement souvent à l’origine d’accidents, le premier d’entre eux étant le manque de communication.

Pour ceux qui parmi vous ne maîtrisent peut-être pas l’islandais, les informations essentielles sont également disponibles en anglais sur :

https://www.samgongustofa.is/flug/oryggi-og-fraedsla/fraedsluefni/the-human-factors-dirty-dozen/

Image: © Samgongustofa (Icelandic Transport Authority)

 

On cherche à nouveau à connaître votre avis ! Dans le cadre du projet GRIMASSE, lequel s’inscrit dans le programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020, les pilotes de l’aviation générale sont en effet invités à participer jusqu’au 9 mars à une enquête concernant la recherche et le sauvetage (compter de 10 à 15 minutes pour y répondre). Davantage de détails sur : https://goo.gl/forms/u3qrXlQj3JrZgr3A3.

Avis aux exploitants d’aéronefs de l’aviation générale et aux organismes de maintenance : l’OFAC a remanié les modèles de programme d’entretien d’aéronef (AMP). Désormais, les exploitants d’aéronefs de la catégorie européenne ELA1 en exploitation non commerciale ne sont plus tenus de soumettre l’AMP à l’approbation de l’autorité. Ils peuvent soit émettre une déclaration, soit faire approuver l’AMP par un organisme CAMO. Pour en savoir plus à ce sujet, consulter les Infos aérotechniques de janvier 2018.

Photo : Bernhard Baur, Salzburg, 20 avril 2013

Une journée d’arrière-été. J’envisage d’effectuer un vol à vue de Bâle à St.Gallen-Altenrhein. L’atmosphère s’est déjà rafraîchie et des nuages bas (stratus) sont annoncés à proximité du VOR Trasadingen dans le canton de Schaffhouse. Mais comme je ne peux pas survoler Trasadingen à plus de 3000 ft AMSL, je ne suis pas plus inquiet que ça.

Arrivé aux environs de Leibstadt, j’ai la nette sensation que mon Cessna 172 n’avance pas. Je veux augmenter la puissance mais constate que la manette des gaz est déjà à fond. L’avion continue de ralentir tandis que mon pouls, lui, s’accélère. Et quand mon moteur se met soudain à hoqueter, ni une, ni deux, je décide de mettre le cap sur l’aérodrome voisin de Fricktal. En procédant aux contrôles d’approche (check for approach), j’enclenche comme d’habitude le préchauffage du carburateur, sur quoi la puissance continue de baisser. En m’engageant dans l’étape de base (base leg), la puissance augmente sans que je touche à la manette des gaz.

Lesson Learned : j’ai réalisé par la suite que le carburateur avait givré. Dans ce genre de conditions météorologiques, je soigne particulièrement le briefing météo et je procède à des contrôles en croisière (cruise check) à intervalles rapprochés. En outre, je n’enclenche plus le préchauffage du carburateur par intermittence.

Un peu de théorie
Le givrage du carburant se produit lorsque l’humidité de l’air est élevée et que la température est comprise entre 0° et + 20°C environ (parfois lorsque la température est plus élevée).

Signes d’un givrage du carburateur
• Baisse du régime moteur
• Baisse du régime moteur même lorsque la puissance augmente (la baisse de régime peut parfaitement passer inaperçue car elle se produit lentement)
• Moteur qui ne tourne pas rond et qui toussote
• Panne du moteur
• Lorsque la mise en action du préchauffage du carburateur produit les effets suivants : au début, forte baisse du régime moteur, cafouillage prononcé du/des moteurs, au bout de 3 secondes environ, augmentation constante du régime.

Le pilote ne peut remarquer et combattre le givrage du carburateur que si le préchauffage du carburateur agit suffisamment longtemps. Actionner brièvement le préchauffage ne sert à rien. Certains avions sont équipés d’un indicateur de température du carburateur, qui signale la température aux parties critiques du carburateur. La zone critique est signalée par un arc de couleur jaune.