Depuis le 1er janvier 2021, le RCC Suisse (Aviation Rescue Coordination Center) est désormais géré par les Forces aériennes. Répondant à un souhait du SESE, cette mesure est de nature à renforcer l’efficacité du service de sauvetage et de recherche (SAR) tant au niveau de son organisation que de son fonctionnement. Des barrières ont ainsi été éliminées (alerte et recherche au sein de la même organisation) tandis que les activités SAR dévolues aux pouvoirs publics conformément à l’annexe 12 OACI ont été intégrées de manière optimale dans les activités SAR des Forces aériennes.

Dans le cadre du projet Police aérienne 24 (PA24), les Forces aériennes ont mis sur pied une organisation assurant la disponibilité opérationnelle permanente de deux de leurs appareils pour des missions d’intervention et de soutien dans l’espace aérien. Les Forces aériennes sont ce faisant à même d’assurer un service de police aérienne 24 heures sur 24 tout en disposant des ressources pour faire fonctionner le RCC jour et nuit.

Le RCC sera dorénavant alerté en téléphonant au +41 58 484 10 00. Veuillez mettre à jour vos numéros d’urgence dans votre documentation et téléchargez l’application gratuite Swiss SAR Alerts sur votre portable.

Pour en savoir plus sur le service SAR : VFR-Manual VFR GEN 1-0-2. ou site Internet de l’OFAC (SAR).

La recherche et le sauvetage (SAR) est un service avec qui on n’aimerait jamais avoir à faire. Néanmoins, savoir que des professionnels sont prêts à intervenir 7/7 et 24/24 est certainement rassurant.

Il y a environ 10 jours, nous vous avons demandé après combien de temps se déclencher une alerte SAR pour la phase d’incertitude (INCERFA). Si le plan de vol n’est pas annulé ou fermé après l’atterrissage, il ne reste que 30 minutes. Compte tenu de ce qui doit être fait après un atterrissage (vérification après vol, accrochage, etc.), ça ne représente pas beaucoup de temps. Il est donc important d’inclure le point “Fermeture du plan de vol” dans votre planification. Vous éviterez ainsi de déclencher une alarme : il faut savoir que chaque année environ 97% des déclenchements se révèlent être de fausses alarmes et mobilisent des ressources considérables.

Une fausse alerte entraîne des frais d’environ CHF 500.-, sans parler des vols de recherche. Avec un nombre annuel d’environ 600 fausses alarmes, c’est une somme dont nous sommes très fiers. Heureusement, les fausses alarmes ELT ont diminué au cours des dernières années, ce qui laisse croire que les pilotes sont plus sensibilisés. Je vous remercie !
Par contre, dans le cas d’une véritable alarme, il est important que les services SAR aient accès à un plan de vol VFR complet. Les informations manquantes peuvent entraîner une longue recherche. Les plans de vol doivent donc fournir des informations sur le type d’aéronef, la couleur de l’aéronef, la route de vol prévue, les points de départ et de destination, y compris l’heure de décollage prévue et la durée de vol calculée. Chaque plan de vol fait l’objet d’une surveillance active.
Par conséquent, un plan de vol VFR complet n’est pas seulement une obligation du pilote, il peut aussi sauver des vies en cas d’urgence.
Le nouveau SAR-Flyer vous donne des conseils importants pour la création d’un plan de vol VFR.

Lorsque l’on possède une radiobalise de détresse, mieux vaut s’assurer qu’elle fonctionnera correctement en cas de nécessité. Quoi de plus naturel que de procéder à un test pour ce faire ? Une radiobalise est vite activée, mais gare aux conséquences…. : on compte 30 % de fausses alertes !
Les « tests réels » sont interdits.
L’opinion couramment admise selon laquelle il faut tester la radiobalise uniquement dans les cinq minutes qui suivent les heures pleines n’a plus lieu d’être et ne s’applique qu’aux radiobalises qui émettaient exclusivement sur la fréquence 121,5 MHz. De nos jours, la plupart des radiobalises de détresse en service émettent sur la fréquence 406 MHz et disposent d’une fonction d’auto-test qui permet de vérifier l’état de la batterie, les connexions d’antenne et la modulation. Si le test est concluant, il y a pratiquement 100 % de chances pour que l’appareil fonctionne correctement en cas d’urgence.
On testera son appareil uniquement en activant la fonction d’auto-test conformément aux consignes du fabricant.
Happy Landing!

Search and rescue

Des spécialistes des opérations SAR vous attendent au salon AERO 2019
Lors d’opérations de recherche et de sauvetage (Search And Rescue), chaque minute compte. C’est une course contre le temps où de nombreux facteurs entrent en jeu. Même si une opération SAR se déroule sans problème, le comportement des pilotes n’en joue pas moins un rôle décisif. L’ELT est-il régulièrement enregistré ? Comment tester le fonctionnement de l’ETL ? Que se passe-t-il si l’on oublie de clore le plan de vol ?

Deux experts chevronnés des opérations SAR seront présents au salon AERO 2019 pour vous indiquer comment, à l’aide de gestes simples, éviter les fausses alertes ou rester repérable en situation de détresse. Vous pourrez faire contrôler vos données ELT dans la base de données des radiobalises de détresse, assister à la démonstration de l’application gratuite « Prevent Overdue » ou apprendre plein de choses intéressantes sur le service SAR qui veille sur vous 24 heures sur 24.

Rendez-vous halle A5, stand 308. http://www.aero-expo.com/

Nous constatons actuellement un disfonctionnement concernant Prevent Overdue : l’application de l’OFAC n’est temporairement pas téléchargeable sur l’App Store (version pour IOS). Par contre, si l’application est déjà installée dans le dispositif, elle fonctionne sans ennui. Le problème ne concerne pas la version Android. La recherche d’une solution est en cours, le malfonctionnement sera résolu dans deux semaine au plus tard.

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, Prevent Overdue est une application qui rappelle aux pilotes de fermer les plans de vol à temps.

Rappel « close your flightplan »

La recherche et le sauvetage (SAR) est un service avec qui on n’aimerait jamais avoir à faire. Néanmoins, savoir que des professionnels sont prêts à intervenir 7/7 et 24/24 est certainement rassurant. Afin d’attirer l’attention sur un certain nombre d’éléments importants qu’en cas de nécessité peuvent faire la différence, l’Office fédéral de l’aviation civile publie des Brochures SAR. Chaque brochure traite un thème spécifique et rappelle des aspects qu’il est utile de connaître.
D’autres brochures vont être publiées à l’avenir: visiter régulièrement la page permet de découvrir les prochaines brochures qui vont être publiées.

https://www.bazl.admin.ch/bazl/fr/home/experts/gestion-de-la-securite-et-des-risques/search–and-rescue.html

En cas de problèmes, le plan de vol VFR est un instrument essentiel pour les opérations de recherche et sauvetage (SAR). Pour cela il est important qu’il soit rempli avec soin.
Si par contre il est rempli de manière imprécise ou superficielle, il génère des fausses alertes qui pourraient être évitées.

Voilà quelques éléments à considérer:

• Bien que pas obligatoire, insérer le numéro de portable du pilote peut permettre un gain de temps essentiel en cas d’alerte. En lieu d’utiliser le champ 19 (informations supplémentaire) qui n’est pas immédiatement disponible à tous les centres de sécurité (Sicherheitstelle), insérer le numéro de portable dans le champ 18 (renseignements divers) qui est tout de suite visible et utilisable par les centres de sécurité. Garder le téléphone sur soi et actif pendant le vol.
• Route: au champ 15 insérer la route prévue le plus précisément possible : en cas de recherches l’efficacité est plus élevée. Pour décrire un vol de Dôle-Jura à Berne, il est sans doute plus utile de spécifier PARCEY-CHAMBLAY-CLUCY-LEVIER-PONTARLIER-FLEURIER-NEUCHATEL-LAUPEN par rapport à PONTARLIER-NEUCHATEL
• Durée totale estimée : elle se calcule en tenant compte de la durée de vol ainsi que des procédures de décollage et atterrissage. Des estimations sont souvent très approximatives et engendrent des alertes automatiques par manque de précision.
• En cas de changement de programme par rapport au plan de vol (EET, retard, changement de route, aérodrome de destination alternatif,…), il est essentiel d’en informer le centre d’information (FIC).

Et enfin, ne pas oublier de fermer le plan de vol après atterrissage sur une place pas contrôlée.
En résumé: investir quelques minutes pour insérer des infos minutieusement peut éviter de fausse alertes et surtout faire une grosse différence en cas de nécessité.

Probablement, après le dernier post sur la collaboration internationale dans le domaine recherche et sauvetage (SAR) plusieurs lecteurs se sont demandés “qui et comment gère la chaîne de recherche et sauvetage à l’intérieur de la Suisse?”.

Si, heureusement, vous n’avez jamais été impliqués dans une opération de recherche et sauvetage, vous pouvez vous faire une idée plus concrète du déroulement en cas d’évènement grâce au http://www.sar-booklet.ch/publié par le Service suisse d’enquête de sécurité (SESE).

En plus d’un exemple décrivant l’evolution minute par minute, le booklet présente l’organisation des services de recherche et sauvetage propre à la Suisse et donne des conseils utiles qui pourraient faire la différence dans un cas réel.

http://www.sar-booklet.ch/

Saviez-vous que les équipes de recherche et sauvetage (SAR) allemandes, italiennes ou autrichiennes peuvent être rapidement appelées à l’aide en Suisse, si les autorités suisses nécessitent de soutien dans la recherche ? L’exercice ADLER 2017 qui s’est déroulé avec succès il y a quelques semaines en Suisse visait à entrainer les procédures de coordination dans une telle situation.

Selon l’annex 12 ICAO, l’OFAC a la responsabilité pour les opérations de recherche et sauvetage d’aéronefs ; l’ARCC (Aviation Rescue Coordination Center), géré par la police cantonal zurichoise, est compétent pour le déclenchement de l’alerte ainsi que pour l’activation et la coordination des recherches ; les forces aériennes ont le mandat pour les opérations de recherche. Sur la base d’un accord d’entraide, les ARCC des quatre Pays (Allemagne, Autriche, Italie et Suisse) peuvent demander réciproquement le soutien des équipes de recherche et sauvetage voisines.

Mais pourquoi engager des équipes étrangères, les nôtres ne sont pas suffisamment performantes?

Un avantage spécifique consiste dans le fait que les moyens dont disposent les trois Pays ont des caractéristiques différentes, le soutien des voisins pourrait le cas échéant se révéler très utile. Par exemple, dans le cadre de l’exercice ADLER 2017, l’Autriche a mobilisé un jet, tandis que la Suisse et l’Allemagne ont utilisé des hélicoptères. L’avion mis à disposition par l’Autriche pourrait représenter une solution intéressante surtout lorsque la météo est mauvaise et que les hélicoptères ne peuvent pas décoller. Un avion volant à altitude élevée reste alors le seul appareil de recherche opérationnel. Pour information, l’exercice a été couronné de succès : les équipes ont pu localiser l’Emergency Locator Transmitter (ELT) qui avait été positionné dans la région Zurichsee-Walensee-Rickenpass.

Rappel utile : les balises de signalisation de détresse émettant sur les fréquences d’alerte 406 MHz et 121.5 MHz.

Overview https://youtu.be/yZjCWoN67_I

C’est le printemps. Vous vous posez à l’aérodrome après un magnifique vol où vous avez fait le plein de sensations et vous tombez sur des pilotes de votre connaissance. Inquiets, ils vous racontent qu’un de vos amis communs n’est pas encore rentré de son tour en avion. Le chef d’aérodrome a tenté en vain de l’atteindre sur la radio et sur son téléphone portable. On craint qu’il soit arrivé un accident. Vous êtes tous secoués. Vous vous apercevez que (par chance) vous n’avez jusqu’à présent jamais eu à vivre de près un accident d’avion et réalisez tout à coup que vous ne savez pas grand-chose des opérations de recherche et de sauvetage. Qui réceptionne les alertes en cas d’accident d’avion ? Qui mène et qui coordonne les opérations de recherche ? Autant de questions auxquelles vous êtes bien en peine de répondre.

Partant du constat que cette ignorance est partagée par de nombreux pilotes, le Service suisse d’enquête de sécurité (SESE) a réalisé avec ses partenaires une vaste étude sur la recherche et le sauvetage. Sur le site http://www.sar-booklet.ch, le SESE résume à l’intention du grand public les principaux éléments de l’étude. Vous y trouverez des informations sur les opérations de recherche et de sauvetage et sur les moyens dont vous disposez afin d’être localisés aussi rapidement que possible en situation de détresse.

Il n’est pas exclu que même un pilote aguerri doive faire appel à l’occasion au service de recherche et de sauvetage (SAR, «search and rescue»). Une fois alerté, ce dernier engage une course contre la montre. Dès lors, il est appréciable que chaque pilote prenne ses dispositions par anticipation pour ne pas représenter pour les secours une minuscule aiguille dans une gigantesque botte de foin, comme l’illustre un intéressant article de l’AeroRevue:

Aero Revue 10-2016: Bericht Search and Rescue

 

Photo: DDPS