L’espace E est synonyme de liberté pour les pilotes VFR. On peut y évoluer comme à son gré sans avoir besoin de contacter le contrôle aérien. En Suisse, il permet d’effectuer bon nombre de vols de plaisance sans aucune contrainte.Toutefois, selon l’OACI, cet espace est un espace aérien contrôlé. Quelles sont les conséquences d’une telle qualification et qu’est-ce que cela représente en pratique ?

Comme sur terre, il existe dans le ciel un réseau de routes. Des routes de départ, des routes de transit et des routes d’arrivée. Elles sont dessinées pour garantir une altitude sûre par rapport au relief ainsi qu’une couverture radio et radar. Elles ne prennent pas en compte les classes d’espace.

Un exemple pratique
Prenons l’exemple d’un transit IFR entre SPR et FRI. En contact avec les contrôleurs aériens de l’ACC de Genève, il volera au FL80, FL90 ou FL100. L’espace E, lui, monte jusqu’au FL100. Un vol VFR peut dès lors très bien se trouver à proximité. N’ayant aucune idée des intentions du pilotes VFR, les contrôleurs ne peuvent pas assurer une séparation de 3/5NM/1000ft comme ils en ont l’habitude.

VFR et IFR dans l’espace aérien Delta
Depuis le début de leur formation jusqu’à la fin de leur carrière, les contrôleurs aériens s’évertuent à garantir une séparation minimale entre les avions sous leur responsabilité. L’espace E n’exige aucune séparation entre les VFR et IFR. La seule chose demandée est une information de trafic dans la mesure du possible. L’espace E permet donc des rapprochements “légaux” qui sont toutefois extrêmement désagréables à vivre d’un point de vue de contrôleur aérien.

Sur le plateau rien qu’en Suisse romande, les routes d’arrivée et départ des aéroports de Payerne, Les Eplatures et Berne passent en espace E. Chacune de ses routes traversant l’espace E ouvre la porte à un rapprochement dangereux entre un IFR et un VFR.

Hot spots dans les Alpes
Les “rapprochements légaux” les plus redoutés par les contrôleurs de l’ACC de Genève ne se produisent pas sur le Plateau mais dans les Alpes, dans la région de Martigny. Il s’agit des conflits entre les IFR au départ de Sion et les transits VFR de/vers les Alpes. Tous les éléments sont réunis pour avoir des rapprochements potentiellement dangereux. Le relief oblige les avions à voler dans la vallée du Rhône. L’espace C, en-dessus du FL130/150 représente souvent un plafond de verre considéré comme infranchissable. La route de départ de Sion passe juste au travers.

Dans un cas comme celui-là, les contrôleurs aériens ne sont que spectateurs. Ils ne pourront rien faire pour garantir une séparation. Impossible de stopper la montée du vol IFR ni de le sortir de sa route de départ à cause du terrain environnant. Donner une information de trafic reste possible pour autant que l’avion soit déjà en contact avec Genève. Les jets au départ de Sion ont souvent des hautes performances de montée. En résulte une forte inclinaison rendant difficile la vision vers l’avant. Ajoutez la charge de travail dans le cockpit inhérente aux phases de décollage et l’habitude pour les pilotes IFR d’être séparés des autres avions et vous obtenez un cocktail potentiellement dangereux.

Situational Awareness…
Apprécié par les pilotes VFR pour sa liberté, appréhendé par les contrôleurs aériens pour sa mixité de trafic, l’espace aérien E est un cas à part. Un vol IFR n’est pas forcément effectué par une machine volumineuse qui serait facile à repérer. De petits avions monomoteurs peuvent voler en IFR et leur taille les rend plus difficile à voir. Il n’est pas garanti que le pilote d’un vol IFR sache exactement dans quelle classe d’espace il évolue. Dès lors, interprétera-t-il correctement une information de trafic ? Est-il conscient qu’un autre avion pourrait s’approcher très près et que le contrôle aérien n’a pas à lui garantir une séparation standard habituelle ?

… see and avoid
L’importance du voir et être vu ne sera jamais assez répétée mais n’est pas une solution infaillible. Le service d’information de vol offre un service de grande qualité et donnera à chaque pilote de précieux renseignements sur les trafics à proximité, dans la mesure du possible évidemment. N’hésitez donc pas à contacter le FIC. Si vous avez le moindre doute ou besoin d’un éclaircissement, posez-leur une question. Mais avant tout, regardez dehors.

 

 

Du 12 au 23 juin 2023, l’Europe accueillera l’exercice Air Defender 2023 de l’OTAN. Pour ce faire, des “zones interdites” sont notamment mises en place en Allemagne pendant la journée en semaine. Les pilotes qui volent vers ou en Allemagne devraient bien s’informer au préalable. La Deutsche Flugsicherung (DFS) a publié diverses informations à ce sujet. (voir lien ci-dessous). En outre, le magazine Fliegermagazin s’est également penché sur ce sujet.

Pour la Suisse : le trafic aérien à vue en Suisse n’est pas concerné par ces restrictions.

Services allemands de la navigation aérienne : Air Defender 2023

AIP SUP Militärische Übung Air Defender 2023 | DFS Deutsche Flugsicherung GmbH

 

Même si la structure de l’espace aérien subira relativement peu de modifications en 2023, celles-ci n’en auront pas moins un impact certain sur la sécurité.

  1. Transformation de zones de tir en zones de restriction de vol (LS-R) pour les exercices de tir de l’armée suisse à plus de 250 m GND
  2. Transformation de zones de tir en zones de restriction de vol (LS-R) pour les tirs d’aviation et les activités d’aviation militaire.
  3. Suppression de la zone de danger “LS-D 18 Thun” de l’armée suisse

2022 avait vu l’établissement d’un certain nombre de zones réglementées. En 2023, plusieurs zones de tir seront converties en zones réglementées pour les besoins des entraînements de l’armée suisse, notamment pour des exercices de tir au-dessus de 250 m GND et pour l’aviation militaire. Une seule suppression est à signaler, celle de la zone dangereuse LS-D Thun.

Les zones réglementées susmentionnées seront activées uniquement en semaine, les périodes d’activation étant communiquées par voie de NOTAM et publiées sur le DABS. Décision portant modification de la structure de l’espace aérien en 2023 (fichier PDF en allemand)

(pour agrandir la carte, cliquez sur l’image)

Nous vous remercions d’ores et déjà d’apporter tout le soin requis à la planification de vos vols et de piloter prudemment en veillant à ne pas pénétrer indûment dans des espaces aériens contrôlés !

 

Annonce de la manifestation: Séminaire de l’espace aérien de l’AéCS 2023

L’Aéro-Club de Suisse (AéCS) organise les 29/30/31 mars 2023 un séminaire sur l’espace aérien et la sécurité. L’objectif est d’informer de première main les usagers de l’espace aérien et les personnes intéressées sur des thèmes actuels. Inscription au webinaire :

  • Webinaire en DEUTSCH (29 mars 2023, 20:00 heures)
  • Webinaire en FRANÇAIS (30 mars 2023, 20:00 heures)
  • Webinaire en ITALIEN (31 mars 2023, 20:00)

Le 125e congrès sioniste se tiendra à Bâle les 28 et 29 août 2022. Cela implique des restrictions importantes et draconiennes de l’espace aérien autour du lieu du congrès. Les restrictions à l’intérieur du périmètre de 10NM s’appliquent non seulement à l’aviation transportant des hommes, mais aussi à tous les aéronefs de l’Ordonnance sur les aéronefs de catégories spéciales (OACS), c’est-à-dire les parapentes, les deltaplanes, les drones, les modèles réduits d’avions, etc. Les dimensions et les heures exactes auxquelles ces restrictions s’appliquent seront communiquées à l’avance par NOTAM et publiées dans le DABS. Nous remercions tous les pilotes de respecter ces restrictions d’espace aérien et d’éviter la zone définie.

Durée de validité des restrictions : Du dimanche 28 août 2022, 06h00 au lundi 29 août 2022, 24h00 heure locale.

Download Flyer als .pdf

L’Ukraine Recovery Conference (URC 2022), axée sur la reconstruction de l’Ukraine, aura lieu les 4 et 5 juillet à Lugano. Des mesures de sécurité d’envergure sont donc nécessaires. La restriction temporaire de l’usage de l’espace aérien sera en vigueur le 1er juillet 2022 ainsi que du 4 juillet au 5 juillet 2022. La restriction de l’usage de l’espace aérien sera circonscrite à la région de Lugano.

Veuillez consulter les NOTAMs pour les détails. https://www.bazl.admin.ch/bazl/fr/home/experts/urc22.html

Le Conseil fédéral a approuvé, lors de sa séance du 18 mai 2022, une restriction temporaire de l’usage de l’espace aérien lors de la 12ème Conférence ministérielle de l’OMC à Genève. Les Forces aériennes assureront un service de police aérienne et une surveillance renforcée de l’espace aérien.
La restriction dans l’usage de l’espace aérien dans la région de Genève sera active du dimanche 12 juin 14h (heure locale), au mercredi 15 juin 24h (heure locale). Les vols commerciaux en provenance et à destination de l’aéroport international de Genève ne seront pas touchés par la restriction.

https://www.bazl.admin.ch/bazl/fr/home/experts/geneve.html

Depuis environ un mois, il s’agit de prendre en compte les nouvelles modifications de la structure de l’espace aérien 2022. Celles-ci ont été communiquées par divers canaux et l’aéroclub a tenu trois séminaires à ce sujet en allemand, français et italien.

A l’aide du quiz de printemps, vous avez l’occasion de vous familiariser avec les principales nouveautés. Teste tes connaissances et gagne l’un des 10 sets de la carte aéronautique suisse OACI, y compris les Areas Zurich et Genève, d’une valeur de CHF 36.- ou une carte suisse de vol à voile d’une valeur de CHF 28.-.

Prends donc deux minutes pour participer à notre quiz de printemps. Bonne chance !

Une zone à utilisation obligatoire de transpondeur sera mise en service le 24 mars 2022 dans le nord-ouest de la Suisse (TMZ NE). Une veille radio facultative (Listening Squawk) est par la même occasion instaurée, afin d’accroître la sécurité et d’améliorer la conscience de la situation par les pilotes. Le dispositif a été conçu par l’OFAC en collaboration avec Skyguide et des représentants de l’aviation légère.

Principe et utilité de la veille radio
Dans le modèle de la TMZ couplée à une veille radio, les pilotes VFR ne se limitent pas à utiliser un transpondeur mais sont également à l’écoute sur la fréquence du secteur de contrôle aérien compétent. Les pilotes sont alors dispensés d’effectuer une communication initiale. La veille radio permet au contrôleur de la circulation aérienne (ATCO) de diffuser aux pilotes VFR des informations concernant les aéronefs IFR en partance ou en approche, ou d’alerter de manière ciblée les pilotes VFR en cas de conflit potentiel afin de connaître leurs intentions et/ou de leur communiquer des informations de circulation (traffic information).

Comment ça marche ?
Pour enclencher la veille radio, le pilote entre le code 2677 sur son transpondeur et règle la radio sur la fréquence 119.925 MHz avant de pénétrer dans la TMZ NE. Grâce au code 2677, le contrôle aérien sait que le pilote est à l’écoute et peut si nécessaire prendre contact avec lui. Les pilotes n’ont pas besoin d’annoncer qu’ils entrent ou qu’ils sortent de la zone et ne sont tenus de répondre que lorsqu’on les appelle. Les pilotes qui sont déjà en contact avec le FIC Zürich (Zurich Information) sur la fréquence 124.700 MHz avant de pénétrer dans la TMZ NE peuvent rester sur cette fréquence pour traverser la TMZ NE. Ils communiqueront leurs intentions de vol au FIC Zürich et conserveront le code de transpondeur attribué par celui-ci.

Une AIC détaillée a été diffusée à ce propos le 30 décembre 2021. Les informations essentielles seront également disponibles dès le 24 mars 2022 dans le VFR Manual.

Nous comptons sur vous !
La veille radio dans la TMZ NE s’applique aux aéronefs motorisés, aux planeurs et aux ballons. Elle sera facultative, du moins dans un premier temps, histoire d’accumuler de l’expérience avant de prendre de nouvelles mesures. Nous remercions tous les pilotes pour leur participation à l’enquête TMZ NE.

Pendant la Conférence ministérielle de l’OMC 2021, l’utilisation de l’espace aérien sera restreinte dans la zone située au-dessus de la Place des Nations à Genève, du mardi 30 novembre 2021, à partir de 8 heures, au vendredi 3 décembre 2021, à 20 heures, heure locale. Les vols commerciaux en provenance et à destination de l’aéroport international de Genève ne seront pas touchés par la restriction.

Nous vous prions de bien vouloir tenir compte de ces restrictions de l’espace aérien lors de la planification de votre vol et – comme toujours – de consulter le DABS et les NOTAM sur skybriefing. Fly safe!

 

Les nouvelles modifications de l’espace aérien pour l’année 2021 sont récemment entrées en vigueur et ont été présentés sur Stay Safe.. Testez vos connaissances et gagnez un jeu de cartes aéronautiques suisses de l’OACI, y compris les zones de Zurich et de Genève, d’une valeur de CHF 36.- ou une carte suisse de planeur d’une valeur de CHF 28.-

Veuillez prendre deux minutes pour participer à notre quiz de printemps. Bonne chance !

Au total, six modifications de la structure de l’espace aérien sont prévues pour 2021, qu’il s’agisse d’assouplissements ou de restrictions. Dans un podcast vidéo en allemand d’un peu moins de dix minutes, nous expliquons les changements en détail. La présentation est également disponible en français et en italien.

Présentation des modification de la structure de l’espace aérien suisse en 2021 (.pdf)

Aperçu des décision portant modification de la structure de l’espace aérien suisse

 

Hier, nous avons lancé une enquête sur notre profil Instagram concernant le terme “LFN”. Après tout, environ 75 % des 191 participants connaissaient l’abréviation. Voici la résolution :

En septembre, l’OFAC a publié un AIC B, qui attire à nouveau l’attention sur les vols IFR dans les classes d’espace aérien E et G. Les vols IFR dans ces espaces aériens comprennent le réseau de vol à basse altitude (LFN) pour les vols en hélicoptère de l’armée de l’air suisse et de la Rega. Une carte de ce LFN se trouve dans la série AIC B 005/2020, qui peut être lue ici:

 

 

Il montre les routes du LFN et ne sert qu’à des fins de sensibilisation et non de navigation. À cette occasion, nous aimerions vous rappeler une fois de plus les règles de vol à vue dans les classes d’espace aérien E et G :

 

– Surveillance continue de l’espace aérien, “voir et éviter” pour tous
– Respect de l’espacement des nuages
– Respect de la règle du demi-cercle VFR/IFR
– Allumer le transpondeur, si présent

 

Le LFN peut être étendu si nécessaire. La carte du LFN dans le manuel VFR est donc continuellement mise à jour. Pour en savoir plus sur le LFN, consultez le numéro actuel d’Aerorevue à la page 37.

Skyguide, le prestataire de services de la navigation aérienne suisse, à lancé hier ses applications U-Space pour les drones. Ces deux nouvelles applications (mobiles et web) permettent aux opérateurs de drones de planifier et de gérer efficacement un vol, y compris dans l’espace aérien soumis au contrôle du trafic aérien. Les opérateurs de drones pourront savoir si une autorisation de skyguide est nécessaire ou non pour leurs opérations.

Les vols nécessitant l’approbation de skyguide devront toujours déclencher la procédure d’approbation standard du Special Flight Office de skyguide. L’application U-Space permet de créer et de soumettre des plans de vol et fournit des informations actualisées sur les vols et les réglementations. L’application mobile est disponible dès aujourd’hui pour les appareils fonctionnant sous les systèmes d’exploitation iOS et Android sur les plateformes de téléchargement respectives. Tous ces services fournis par les applications U-Space seront dans un premier temps gratuits pour les pilotes et les opérateurs.

Les applications U-Space de skyguide peuvent être téléchargées ici :

iOS : https://apps.apple.com/ch/app/swiss-u-space/id1471169224?ls=1
Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.airmap.skyguide

Le Forum mondial sur les réfugiés se déroulera les 17 et 18 décembre 2019 à Genève. Cet événement réunira plusieurs chefs d’Etat.
Le Conseil fédéral a approuvé une restriction temporaire de l’espace aérien à cette occasion. Celle-ci concerne les petits aéronefs dans la région de Genève et complète les mesures de sécurité prévues par les autorités cantonales.

En parallèle, nos Forces aériennes mettront en place un service de police aérienne afin d’assurer la souveraineté sur l’espace aérien suisse et sa sûreté.
Il a été décidé que tout trafic VFR sera interdit dans une zone de 10 NM, centrée sur le Palais des Nations à Genève. Une zone de 25 NM complétera le dispositif et obligera les pilotes désirant évoluer dans cet espace aérien avec leur aéronef à enclencher leur transpondeur en mode A:7000/C.

Pour plus de détails, nous vous remercions de vous référer aux NOTAMs correspondants.

 

À partir du 1er janvier 2019, la Loi sur l’aviation prévoit que dans les règles de vol à vue, les communications avec le contrôle aérien dans espaces aériens C et D, les CTR, TMA, RMZ et FIZ, sont à effectuer uniquement en langue anglaise. L’utilisation d’une seule langue atténue les risques de malentendus ou confusion linguistique et permet aux autres pilotes à l’écoute d’avoir une meilleure conscience de l’environnement qui les entoure (« situational awareness ») : la sécurité de l’aviation en est directement renforcée.

En plus de l’anglais, dans les espaces aériens E et G la possibilité d’utiliser la langue locale (publiée) est maintenue pour la radiotéléphonie avec le service d’information de vol. La langue locale peut également être utilisée pour les CTR et TMA inactives ainsi que pour les champs d’aviation en dehors des horaires d’activité (HX). Selon les nouvelles dispositions, les pilotes entrant dans les espaces aériens où le “english only” est applicable doivent avoir obtenu une certification “Language proficiency level 4” pour l’anglais (96% des pilotes qui suivent une formation de vol motorisé disposent d’une licence de radiotéléphonie anglaise). Pour les pilotes de ballons ou de planeurs ainsi que pour les techniciens de bord le “Language proficiency” est conseillé mais n’est nécessaire ni en Suisse ni dans le trafic transfrontalier.

Les nouvelles dispositions seront effectives à partir de la publication dans l’AIP : pour les aérodromes de Alpnach, Berne, Buochs, Dübendorf, Emmen, Grenchen, Meiringen, Payerne, Samedan, Sion et Saint-Gall Altenrhein, la publication se fera le 20 juin 2019. Pour d’autres espaces aériens ou aérodromes des discussions en vue de l’application des exceptions prévues par la loi sont en cours.

En raison notamment des merveilleux panoramas qu’offre la Suisse, le parachutisme compte de nombreux adeptes dans notre pays. Pour s’adonner à leur loisir, les parachutistes utilisent l’espace aérien conjointement à d’autres usagers.
Afin que la cohabitation se fasse sans problème, certaines règles doivent être respectées.

Quelques principes à observer à proximité de zones de saut en parachute :
– Évitez de prendre un aérodrome pour point de cheminement car le trafic y est plus intense. Vous risquez de rencontrer non seulement des parachutistes mais aussi des avions de voltige aérienne, des planeurs ou des autogires.
– Pensez à consulter avant chaque vol le DABS et les NOTAM et étudiez les régions que vous souhaitez rejoindre ou survoler.
– Si un aérodrome se trouve tout de même sur votre itinéraire (p. ex. l’aérodrome de Reichenbach), pensez à signaler votre présence sur la fréquence radio indiquée sur la carte OACI avant de transiter par cette zone (conversation radiotéléphonique utilisée habituellement pour transiter par une zone réglementée).
– Observez en permanence l’espace aérien et en particulier à proximité de ces zones sensibles. Dites à vos passagers d’être attentifs au trafic aérien alentours.

Qui ne s’est jamais retrouvé avec l’impression que l’approche ne se déroule pas comme elle le devrait ? Dans ces cas-là, le bon réflexe (le « good airmanship ») consiste à effectuer une remise de gaz au lieu de poursuivre la procédure comme si de rien n’était. Bref : la remise de gaz dénote de bonnes qualités d’aviateur. Le good airmanship est un mélange de connaissances, de pratique et de capacité de jugement. Illustration avec la remise de gaz :

Connaissances : c’est-à-dire savoir comment exécuter une procédure de remise de gaz. On passera en revue les étapes de cette procédure avec l’instructeur de vol et on étudiera le manuel de vol de l’aéronef.
Pratique : c’est-à-dire être capable d’exécuter une remise de gaz. On réalisera à cet effet un vol de contrôle en compagnie d’un instructeur de vol et on s’exercera régulièrement à cette manœuvre.
Capacité de jugement : c’est-à-dire toujours opter pour la remise de gaz en cas de doute.

La remise de gaz est une procédure standard et fait partie de la formation de base des pilotes. Hélas, comme le montrent plusieurs rapports d’accident, cette procédure est trop rarement appliquée. Nous vous recommandons dès lors de l’exercer lors du prochain entraînement aéronautique ou vol de contrôle annuel en compagnie de votre instructeur de vol. Attention : la réduction des freins aérodynamiques varie d’un avion à l’autre et doit être effectuée conformément au manuel de vol.

Pour terminer, nous postons à votre intention une ritournelle (voir lien) afin de faire passer le message en musique. Happy Go-arounds !

https://www.youtube.com/watch?v=vqFTD-Bqwl8

© Photo: Pilotworkshops.com

Les routes de départ aux instruments et les trajectoires suivies encore toujours dans le cadre de la procédure de remise de gaz traversent l’espace de classe E proche de Martigny. En raison de la topographie, le trafic VFR est canalisé du nord au sud (par exemple Bex – Grand-Saint-Bernard) et du sud au nord (col du Sanestch). Les transits par la région de Martigny ont lieu entre 8’600 ft
AMSL et 13’000 ft AMSL. Chaque année, on enregistre une centaine d’incidents (legal encounters) dans l’espace aérien de classe E de la région de Martigny.

  • Conseils aux pilotes :
    Observer attentivement l’espace aérien. Le principe « See and Avoid » s’applique dans l’espace aérien de classe E.
  • Enclencher le transpondeur Mode S.
  • Contacter dès que possible Geneva Information (fréquence 126.350) et rendre compte de l’itinéraire et de la hauteur de vol envisagée. Il se peut que Geneva Information demande aux pilotes de contacter Sion Tower (fréquence 118.275).
  • En l’absence de contact avec Geneva Information, contacter Sion Tower et signaler le survol de la région de Martigny en indiquant la position et la hauteur de vol.

Image: ellipse rouge: zone de conflit entre trafic VFR et IFR dans l’espace aérien de classe E entre 8600 ft AMSL et 13000 ft AMSL

Information suplémentaires:  Presentation Powerpoint Campagne de sensibilisation Martigny.fr

La saison aéronautique 2019 a démarré avec les premiers jours de thermiques, tandis que les nouvelles cartes aéronautiques de la Suisse paraîtront à la fin du mois avec leur lot d’adaptations et de nouveautés. Mais il y a aussi des évolutions stratégiques à plus long terme qui auront des répercussions aussi sur l’aviation légère. Afin de connaître les évolutions récentes et futures, la FSVL organise le 3 avril 2019 à Ittigen une Soirée Espace aérien qui se veut une séance d’information et d’échange avec les acteurs du domaine.
Il reste encore quelques places disponibles et nous vous conseillons de réserver rapidement si vous souhaitez y participer

https://www.shv-fsvl.ch/fr/federation/infos-generales/news-fr/luftraumabend-3419/

Comme nous vous l’annoncions, le Recueil VFR sera intégré dans le VFR Manual le 28 mars 2019. Dans le même temps, les fréquences des aérodromes non contrôlés (y compris les fréquences à usage spécial) passeront à un espacement entre canaux de 8,33 kHz. Cette transition est dictée par le règlement d’exécution (UE) n° 1079/2012 établissant des spécifications relatives à l’espacement des canaux de communication vocale pour le ciel unique européen. Dans le nouveau VFR Manual, les canaux seront représentés de manière analogue au tableau COM 2 et au Radio Facility Index.

Nous constatons actuellement un disfonctionnement concernant Prevent Overdue : l’application de l’OFAC n’est temporairement pas téléchargeable sur l’App Store (version pour IOS). Par contre, si l’application est déjà installée dans le dispositif, elle fonctionne sans ennui. Le problème ne concerne pas la version Android. La recherche d’une solution est en cours, le malfonctionnement sera résolu dans deux semaine au plus tard.

Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, Prevent Overdue est une application qui rappelle aux pilotes de fermer les plans de vol à temps.

Rappel « close your flightplan »

Pendant la saison d’hiver sur le Plateau, il arrive fréquemment que l’aérodrome de destination soit plongé dans un brouillard dense jusqu’à midi alors que les prévisions météorologiques annoncent pourtant une journée de vol splendide. Il n’est pas non plus rare de voir du brouillard au sol se former à nouveau rapidement dans l’après-midi, avant même le crépuscule. Lorsque la mauvaise visibilité empêche un atterrissage à l’aéroport de destination, parce que trop dangereux, il faut se rabattre sur un aérodrome de dégagement.

Avez-vous déjà été piloté sans le vouloir en conditions IMC lors d’un vol VFR ? Si oui, quel était votre état d’esprit ? Aviez-vous envie de retrouver le plancher des vaches dès que possible ?

L’AESA recherche douze pilotes représentatifs de l’aviation générale ayant différents niveaux de formation et d’expérience pour participer à un projet concernant les « vols VFR en conditions IMC ». L’AESA organise une session sur simulateur avec un atelier sur le sujet. Saisissez l’opportunité unique de participer à cette formation sur simulateur en Allemagne ! À noter que les frais de voyage sont pris en charge par l’AESA. Les personnes sélectionnées pourront améliorer leurs propres compétences et contribuer à approfondir nos connaissances des vols VFR en conditions IMC.

Les intéressés déposeront leur candidature à l’AESA d’ici au 25 janvier 2019 à la page https://www.easa.europa.eu/stayincontrol.

Image © MFVS

Le Forum économique mondial de Davos – WEF – tiendra du 22 au 25 janvier 2019 sa rencontre annuelle à Davos. Pour garantir la sécurité de cette manifestation, le Conseil fédéral a décrété différentes restrictions portant sur la période du 21 au 26 janvier dans l’utilisation de l’espace aérien dans la région de Davos. Les horaires exactes de validité des restrictions seront notifiées par NOTAM et diffusés à travers le DABS. Les informations utiles seront également consultables à la page www.bazl.admin.ch/wef où seront aussi disponibles les formulaires pour demander une autorisation de vol pour la zone réglementée. Sans autorisation valable, la zone est à éviter.

La durée des restrictions est la suivante: de lundi 21 janvier 08h00 à samedi 26 janvier à 17h00 heure locale.

Cette année comme les précedentes, plusieurs personnes choisiront un drone comme cadeau de Noël. Nombreuses sont les options d’achat qui se présentent à l’acheteur mais nous n’allons pas donner d’indications à ce sujet. Notre conseil est lié aux informations qui doivent accompagner un tel cadeau: voici un petit rappel des règles de sécurité élémentaires que l’utilisateur d’un drone doit absolument connaître pour éviter de représenter un danger.

Les règles à suivre

Les règles à suivre en vidéo

Pour être mieux adapté aux activités de vol qui ont lieu dans la région, le Flight Information Center (FIC) Genève a décidé d’étendre ses horaires d’ouverture. Les nouveaux horaires sont entrés en vigueur le 1er novembre 2018. Le FIC Genève est ouvert de 07h00 à 20h00 tous les jours sauf le mercredi où l’ouverture est prolongée jusqu’à 22h00 pour répondre aux besoins de plusieurs aérodrome qui permettent les vols en NVFR.
En dehors de ces horaires d’ouverture, le Flight Information Service (FIS) sera toujours à disposition pour fournir par bande audio les informations nécessaire aux pilotes.

Pour rappel, la fréquence du FIC Genève est 126.350 MHz.

« The sky has no limits » pourrait être le mot d’ordre de « Handflight around the world », une douzaine de pilotes avec un handicap physique, qui vont décoller le 18 novembre 2018 de Genève avec deux avions ultra-légers pour leur premier tour du monde. Divisés en équipes de deux, ils vont voler dans 6 continents et parcourir 80 000 kilomètres à bord de deux Light Sport Aircrafts (LSA) du type CTLS de Flight Design. Pour permettre aux pilotes de gérer l’avion sans les jambes, les aéronefs ont été modifiés et disposent maintenant de commandes manuelles pour le gouvernail. En plus de cela, les avions disposent de réservoirs de carburant supplémentaires dans les ailes et dans le cockpit pour faire face aux vols plus longs.

L’organisation Handiflight est née en Gruyère en 2007 et est entre temps devenue la plus grande association de pilotes handicapés. Le tour du monde d’environ 10 mois sera soutenu par des pionniers de l’aviation et aventuriers tels que Bertrand Piccard et Brian Jones ainsi que par des organisations et entreprises nationales et étrangères. L’objectif de Handiflight est en premier lieu de combattre les préjugés et les exclusions dont les personnes avec un handicap sont l’objet, ainsi que réaliser des rêves et promouvoir l’intégration des personnes handicapées dans l’aviation.

Video:

https://youtu.be/bDdk5qVe5CU

Image: © Handiflight

 

À travers un nouveau flyer et un quiz sur les drones, l’Office fédéral de l’aviation civile souhaite renforcer le sens de responsabilité des utilisateurs tout en attirant l’attention sur les principales règles à suivre.
Testez vos connaissances grâce à notre quiz!

Le drone se comporte-t-il toujours exactement comme le veut le télépilote ? Malheureusement non, comme le montrent de nombreux exemples postés sur Internet. C’est pourquoi il est interdit de faire évoluer un drone à proximité de rassemblements de personnes. Toutefois, dans certains cas où la foule est encore gérable, comme les mariages ou les fêtes d’entreprise, des dérogations sont prévues par l’OFAC selon une procédure d’autorisation standard. Pour les manifestations de plus grande ampleur, une procédure d’autorisation standard pour drones captifs est également prévue. (Image : Imago)

Autorisations

Je pilote mon drone prudemment

Un drone n’a rien à faire à proximité d’un aérodrome – à moins d’y être autorisé. La carte réalisée par l’OFAC et disponible auprès de Swisstopo sous forme d’application indique les zones dans lesquelles les drones sont soumis à restrictions. Sont concernés non seulement les grands aéroports, mais aussi les aérodromes et les héliports. Le décollage et l’atterrissage constituent les phases de vol les plus critiques pour les pilotes. Qu’un drone croise leur trajectoire dans ces moments-là et l’accident n’est jamais loin. (Image : Imago)

Je pilote mon drone prudemment

Lorsque la patrouille suisse décolle d’Emmen ou que Pilatus effectue des vols d’essai dans la région de Buochs, les espaces aériens correspondants sont activés. Skyguide a constaté dernièrement une recrudescence des incursions non autorisées de la part de pilotes VFR dans ces espaces aériens. Voici donc un petit rappel des règles concernant les zones de contrôle (CTR) et les régions de contrôle terminales (TMA) possédant le statut « HX ».
L’activation d’un espace aérien possédant le statut « HX » en dehors des horaires prévus dans le VFR Guide est toujours possible, en conséquence il faut toujours considérer que ces espaces aériens sont a priori actifs ! Avant d’entrer dans l’espace aérien, il faut se renseigner sur son état (activé ou désactivé) en consultant le centre de contrôle du trafic aérien compétent, en contactant la fréquence ou le numéro de téléphone désignés ou, le cas échéant, en consultant l’ATIS. Si pour une quelconque raison il n’est pas possible d’obtenir ces informations, l’espace aérien en question doit être considéré comme actif et on contactera la fréquence TWR. Dans la région du lac des Quatre-Cantons, la fréquence 134.125 informe sur l’état des espaces aériens d’Emmen, de Buochs et d’Alpnach. Branchez-vous à temps sur cette fréquence afin de disposer de suffisamment de temps pour préparer les étapes suivantes (prise de contact avec TWR si l’espace aérien est actif, sinon transmission de la position et préparation à l’écoute).
Des informations complémentaires sur les espaces aériens « HX » sont disponibles dans le VFR Manual suisse, feuillet RAC 4-0-0-1.

“Il convient en définitive de tenir compte de tous les besoins en espace aérien aussi bien que possible dans l’aménagement de l’espace aérien et de l’infrastructure aéronautique pour les décennies à venir.” Florian Kaufmann, responsable du programme AVISTRAT-CH, explique le programme AVISTRAT-CH dans une colonne de l’AeroRevue.

Version française – solution d’avenir pour l’aviation suisse

Versione italiana – Soluzione rivolta al futuro per l’aviazione svizzera

Zukunftsweisende Lösung für die Schweizer Aviatik – AeroRevue 5-2018

 

Plus d’informations sur AVISTRAT-CH : www.bazl.admin.ch/avistrat-fr

Incursions non autorisées dans l’espace aérien de Zurich  2017 PDF (français)

Malgré plusieurs campagnes de sensibilisation, les incursions non autorisées dans l’espace aérien de Zurich restent encore trop nombreuses. C’est ce qui ressort des graphiques établis sur la base des cas communiqués par le service de la navigation aérienne l’année dernière. On enregistre encore et toujours des incursions critiques à proximité de l’ILS 14 LSZH. Exemple : ce compte rendu anonymisé du service de la navigation aérienne :

«VFR traffic was observed flying into TMA 1 LSZH (west of ILS14) in climb up to 4’900ft without clearance nor radio contact. 3 inbound flights for the ILS14 received traffic information (reported the VFR on TCAS and/or insight) and received delayed descent clearances. When entering the TMA1, the VFR traffic created a loss of separation with a 4th inbound traffic, with minimum separation of 2.7 NM/475ft. (graphique : arc de cercle jaune à l’ouest de l’ILS 14)»

La complexité de l’espace aérien dans la région de Zurich exige des pilotes qu’ils préparent parfaitement leur vol et soient très vigilants aux commandes de leur appareil ! L’OFAC a publié récemment des clips de sensibilisation et plusieurs infos sur ce sujet. À consulter sans modération en ce début de saison.

Image: OFAC, incursions non autorisées dans la région de Zurich/Dübendorf en 2017 signalées par le service de la navigation aérienne.

 

 

Si vous prévoyez de voler prochainement en Autriche, sachez qu’une fréquence supplémentaire (134.625 MHz) est en service depuis fin mars pour le service d’information de vol et d’alerte. Elle s’ajoute aux fréquences existantes 124.4 MHz et 118.525 MHz. L’Autriche est désormais divisée en trois régions. La fréquence 124.4 MHz est en vigueur pour la partie sud du pays, la fréquence 134.625 MHz pour la partie nord tandis que la fréquence 118.525 MHz actuellement utilisée reste en vigueur pour la TMA Wien.

Les fréquences 124,4 MHz et 134,625 MHz sont en service sans interruption durant les horaires d’activité officiels du FIC (de 7h00 à 21h00 heure locale). Suivant la charge de trafic, les fréquences sont gérées par un ou deux collaborateurs du FIC. En passant d’une zone à l’autre, les pilotes sont renvoyés à la fréquence applicable.
En cas de perte du contact radio avec le FIC, les pilotes essayeront de communiquer sur les autres fréquences.

Pour en savoir plus : https://www.austrocontrol.at/piloten/wien_information

Image : © AOPA Austria

 

Nous espérons que vous profitez du beau temps ! N’oubliez pas cependant de bien préparer vos vols et d’étudier attentivement les cartes aéronautiques. @skyguideCH nous a en effet signalé une recrudescence des incursions non autorisées concernant la région Saint-Gall. Soyez vigilants et passez un excellent week-end !

Nos contributions concernant les incursions non autorisées dans un espace aérien.

Quelques jours après la mise en service de la nouvelle zone d’information de vol (FIZ) à Grenchen, il est apparu que les opérations de vol ne fonctionnaient pas comme prévu.

Cette situation a amené à la publication du NOTAM ci-dessous valable (attention : ceci n’est pas une publication officielle. Il est préférable de toujours de consulter les NOTAM diffusés sur le site : https://www.skybriefing.com/portal/de/services/notam-briefing. Ce sont eux qui font foi).

L’OFAC et les stakeholders vont maintenant réexaminer et remanier les conditions d’exploitation de la FIZ.

AIP AD2.20 §2 “OPERATING MODES AND TIMES”, AIP SUP006/2018 “OPERATING MODES AND TIMES,”, VFR SUP002/2018 “OPERATING MODES AND TIMES” ARE DUE TO SUSPENSION OF FIZ SUPERSEDED WITH FOLLOWING INFORMATION:

  • RMZ DAILY FROM 1500-0700UTC and FROM 1015-1145 UTC
  • CTR DAILY FROM 0700-1015UTC and 1145-1500UTC.

Pour en savoir plus: http://www.airport-grenchen.ch/flughafen/

 

Image: Airport Grenchen

Une zone d’information de vol (Flight Information Zone, FIZ) s’ajoute aux CTR et RMZ déjà en vigueur à l’aérodrome de Grenchen. Grenchen Airport a réalisé une vidéo informative à ce propos qui présente les changements induits par la mise en service de la FIZ.

Pour en savoir plus : www.airport-grenchen.ch/info,
lien pour le video: https://player.vimeo.com/video/260870175

Le Daily Airspace Bulletin Switzerland (DABS) est un élément incontournable de la préparation d’un vol. Pour mémoire, le DABS représente sous forme de carte la situation de l’espace aérien compte tenu des NOTAM diffusés et est utile aux pilotes VFR pour compléter les informations nécessaires avant d’entamer un vol.

À partir du 28 mars 2018, le DABS concernant un jour donné sera publié la veille à 16h00. Une nouvelle édition du DABS est publiée chaque jour à 9h00, à 13h00 et à 16h00 (heures locales). Elle indique les espaces aériens qui ont été ouverts à la circulation depuis la publication du DABS la veille. En revanche, les espaces aériens ne pourront plus être fermés à la circulation le jour-même, sauf cas de force majeure lorsque une fermeture temporaire doit être décidée afin de garantir la sécurité. Un DABS pourra alors être publié hors de l’horaire habituel.

Le DABS offre par conséquent aux pilotes à heures fixes un rapide aperçu de la situation de l’espace aérien suisse. Les vols de nuit des Forces aériennes sont publiés au plus tard à 16h00 le jour-même sur le DABS.

Lien sur skybriefing DABS: https://www.skybriefing.com/portal/fr/dabs

En raison notamment des merveilleux panoramas qu’offre la Suisse, le parachutisme compte de nombreux adeptes dans notre pays. Pour s’adonner à leur loisir, les parachutistes utilisent l’espace aérien conjointement à d’autres usagers.

Afin que la cohabitation se fasse sans problème, certaines règles doivent être respectées. Au début de la saison de vol, l’OFAC et l’autorité de l’aviation militaire MAA rappellent dans une affiche les zones particulièrement fréquentées par les parachutistes. Comment vous comportez-vous lorsque vous volez à proximité de ces endroits? Quelles précautions adoptez-vous? Nous attendons vos commentaires avec impatience !

La semaine dernière, nous vous avons sollicités pour nous faire part de vos expériences concernant la préparation au vol de nuit. Il semble que notre appel soit resté lettre morte. En dépit (ou à cause) de cela, nous souhaitons porter à votre connaissance quelques conseils publiés sur le site Skybrary qui comprennent par ailleurs plusieurs liens utiles. Voici le lien vers le texte original anglais.

Avant de décoller

Assurez-vous d’être complètement reposés avant de voler. La fatigue peut avoir un impact significatif sur la sécurité du vol de nuit. Évitez les repas lourds qui peuvent affecter votre vigilance.

Planifier son vol

  • NOTAM. En prenant connaissance des informations communiquées par les NOTAM, évaluez leurs conséquences possibles sur le vol de nuit. Par exemple, si le balisage lumineux de l’aérodrome ne fonctionne pas (p. ex. VASIS) ou si les voies de circulation sont fermées, intégrez ces éléments dans le déroulement du vol.
  • Prévisions météorologiques. Prêtez attention à tout ce qui pourrait entraîner une détérioration rapide de la visibilité pendant le vol de croisière ou lors de l’approche avant atterrissage. Le risque de vol en conditions IMC est accru la nuit. Surveillez particulièrement l’évolution du point de rosée et des écarts de température au sol, qui sont des indicateurs de brouillard au sol.
  • Planification de l’itinéraire et navigation. Les repères qui constituent de bons points de virage dans le cadre d’un vol VFR de jour ne sont pas nécessairement appropriés lors d’un vol de nuit. La nuit, on misera sur des jonctions ou ponts d’autoroute bien éclairés, sur des grandes villes, sur des îles et sur des promontoires bien distincts. Recoupez ces points de repère avec les relèvements et distances fournies par les aides de radionavigation et ne vous fiez jamais aveuglément au GPS. Lors du marquage des cartes, utilisez une encre compatible avec l’éclairage dans le cockpit : la lumière rouge dans le cockpit facilite la vision nocturne mais rend certaines couleurs d’encre difficiles à voir.

Inspection prévol

Apportez un soin particulier à l’inspection extérieure de l’aéronef : lorsqu’il fait nuit, il n’est pas toujours facile de repérer les éléments qui sont hors d’usage, qui fuient ou qui sont endommagés. Une lampe-torche est indispensable pour éclairer les zones d’ombre.

Illusions d’optique

Prenez le temps de passer en revue les différents types d’illusions d’optique et les moyens de les éviter. Demandez aux autres pilotes quelles illusions caractéristiques ils ont éprouvées sur la route que vous avez l’intention de suivre.

  • Étant donné qu’il peut y avoir moins de repères visuels et de références (p. ex. l’horizon et d’autres lignes caractéristiques), le risque de désorientation spatiale est plus élevé en vol de nuit, p. ex. illusions somatograviques et somatogyres. Les illusions somatograviques et somatogyes sont les deux formes les plus courantes d’illusion vestibulaire ou de « fausse impression » que l’on peut rencontrer lorsque l’horizon n’est pas dégagé et que l’on tente de voler entièrement ou partiellement sur la base de références visuelles externes.
  • Mauvaise appréciation de la piste (Runway Visual Perspective). Cette illusion d’optique peut entraîner un atterrissage trop court, un atterrissage dur ou une sortie en bout de piste, mais peut aussi causer une désorientation spatiale et une perte de contrôle.
  • Autocinésie. Lorsque vous fixez un point lumineux sur un fond sombre, il peut sembler se déplacer tout seul. C’est ce qui se passe quand une étoile ou une planète est prise à tort pour un avion. Pour éviter ce désagrément, utilisez la technique de balayage usuelle.
  • Illusion de faux horizon. Une illusion de faux horizon peut se produire lorsque l’horizon naturel est invisible ou difficilement visible. Elle peut être générée par la confusion d’étoiles brillantes ou de l’éclairage urbain ou en volant vers le rivage d’un océan ou d’un grand lac. En raison de la relative obscurité de l’eau, les lumières le long du rivage peuvent être confondues avec des étoiles dans le ciel.

Une bonne façon d’éviter les illusions nocturnes est de voler à destination et en provenance d’aéroports dotés d’un indicateur visuel de pente d’approche (VASI) ou de systèmes de balisage lumineux d’approche.

Utilisation des instruments de vol

Si vous avez l’intention de voler la nuit, même par temps clair, une qualification de vol aux instruments augmente vos chances de voler en toute sécurité.

L’utilisation d’instruments de vol en conjonction avec des références visuelles améliore la sécurité et réduit le risque d’illusions d’optique, par exemple un variomètre (VSI) pour assurer une vitesse ascensionnelle positive au décollage dans un « trou noir » ou un horizon artificiel pour palier une référence d’horizon faiblement visible.

Évitement de terrain

Même en cas de visibilité optimale et même si le ciel est dégagé, les obstacles et le terrain peuvent être difficiles à percevoir, surtout s’il y a peu de lumière artificielle (villes, etc.) et qu’il s’agit d’une nuit sans lune. Ajustez l’éclairage du poste de pilotage pour améliorer votre vision nocturne et réduire les reflets.

Tenez compte de l’indication d’élévation maximale (MEF) sur votre carte. En volant au-dessus de la MEF, vous serez certains de franchir les obstacles et le relief.

LE conseil qui vous sauve la vie

Si vous avez vu des feux au sol pendant le vol de croisière ou en descente la nuit et que, soudainement, vous ne les apercevez plus, vous serez bien inspirés de remonter immédiatement. Il se peut que vous vous trouviez face à une crête ou à une colline !

 

Bild: Bernhard Baur

On cherche à nouveau à connaître votre avis ! Dans le cadre du projet GRIMASSE, lequel s’inscrit dans le programme européen de recherche et d’innovation Horizon 2020, les pilotes de l’aviation générale sont en effet invités à participer jusqu’au 9 mars à une enquête concernant la recherche et le sauvetage (compter de 10 à 15 minutes pour y répondre). Davantage de détails sur : https://goo.gl/forms/u3qrXlQj3JrZgr3A3.

Chères et chers pilotes de l’aviation générale, vous pouvez contribuer à la mise sur pied d’une campagne de promotion de la sécurité aérienne. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) recherche des pilotes de l’aviation générale disposés à participer à une enquête anonyme concernant les pénétrations non autorisées dans l’espace aérien contrôlé et les collisions avec des avions de ligne. L’accent sera mis sur l’équipement, les technologies de navigation et les bonnes pratiques avant, pendant et après un vol VFR. Il ne vous faudra pas plus de dix minutes pour remplir le questionnaire d’enquête en ligne (jusqu’au 28 février).

Lien vers l’enquête

Le Service suisse d’enquête de sécurité (SESE) a publié son rapport d’enquête sur la collision en vol survenue en été 2014 entre deux avions à moteur au-dessus de Rickenbach dans le canton de Thurgovie. Il ressort du rapport que les deux pilotes n’avaient pas surveillé l’espace aérien avec toute l’attention requise (lien vers le rapport du SESE: ).

Contributions intéressantes concernant les collisions en vol :
Les limites des capacités de perception humaines : De l’utilité de la règle « voir et éviter » pour prévenir les collisions
Film de sensibilisation : « See and Avoid » : savoir reconnaître les dangers à temps
Brochure de l‘EGAST: Collision Avoidance

Rapports concernant des collisions en vol :
Collision entre un planeur et un avion
Skybrary: « Another example of the limitations of “see and avoid” in Class E airspace »