Par une belle journée d’été, j’ai fait décoller mon Jodel pour un petit vol. Il faisait déjà assez chaud et il y avait encore beaucoup d’humidité dans l’air après les violents orages de la nuit. Même si je n’avais prévu qu’un court vol, j’ai soigneusement passé en revue la préparation du vol et les contrôles, et je me suis mentalement préparé au vol. La chaleur et l’humidité sont toujours des facteurs de risque pour les avions à moteur. Il faut penser à la diminution des performances du moteur et à un éventuel givrage du carburateur. J’ai donc déjà tiré le “Carb.Heat” sur le taxiway afin de le prévenir. Arrivé au Holding Point, j’ai effectué le run-up. Celui-ci s’est déroulé tout à fait normalement et j’étais donc prêt pour le décollage.

Le décollage s’est déroulé normalement et la machine a décollé avant d’avoir atteint la moitié de la piste. Avant de partir pour mon “petit vol”, je voulais encore effectuer trois atterrissages. Les deux premiers atterrissages se sont super bien passés. Mais après le troisième atterrissage sur une piste en herbe déjà un peu bosselée, j’ai remarqué dans la montée que le moteur avait en quelque sorte perdu de sa puissance. Il manquait en quelque sorte 200 RPM, c’est-à-dire qu’au lieu de 2500, le moteur n’atteignait que 2300 RPM.

J’ai décidé d’atterrir, en baissant le nez pour maintenir la vitesse. L’approche et l’atterrissage se sont déroulés sans incident notable. Mais alors que je roulais encore sur la piste, le moteur s’est soudainement arrêté et la machine est restée sur la piste. Heureusement, quelques collègues étaient présents et ont pu faire sortir l’avion de la piste.

Que s’est-il donc passé ? La baisse de puissance avait-elle un rapport avec l’arrêt ? La recherche de la panne a commencé. J’ai décrit et discuté du déroulement du vol avec des collègues, dont l’un était mécanicien aéronautique. Nous avons donc redémarré le moteur. Il ne tournait pas du tout rond et le moteur n’arrivait pas à démarrer. Une fois de plus, le compte-tours n’affichait que 2300RPM. Nous avons donc ouvert le capot du moteur. Tout semblait en ordre et le mécanicien a conclu à une bougie d’allumage défectueuse.

Une bougie défectueuse, c’est possible. Mais en fait, le moteur fonctionnait jusqu’à présent comme sur des roulettes. Dans ce contexte, je n’étais pas tranquille. Je me suis donc assis une nouvelle fois dans le cockpit et j’ai actionné une nouvelle fois chaque interrupteur et chaque bouton comme si je démarrais le moteur. Et voilà. Une lumière s’est allumée au niveau de l’amorce (pompe d’injection). En effet, celle-ci était plutôt desserrée et pas complètement vissée. Comme le primer ne peut pas être verrouillé comme sur de nombreux autres avions, il doit être vissé à fond. Je l’ai donc bloqué du mieux que j’ai pu, puis j’ai redémarré le moteur et effectué deux run-ups. Tout est au point.

Après avoir consulté mes collègues et le mécanicien, j’ai redémarré pour un tour de piste. Et voilà, le moteur a retrouvé toute sa puissance et après cinq minutes, j’ai atterri avec un certain soulagement.

Une leçon apprise :
Apparemment, lors des trois atterrissages sur la piste en herbe cahoteuse, l’amorce s’est détachée parce qu’elle n’était pas bien ou pas assez serrée. Par conséquent, le moteur a tourné trop fort et a “bu” après l’atterrissage en position “Idle-Power”. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si le moteur s’était arrêté dès la volée. Donc, la leçon que j’ai tirée. A l’avenir, l’amorce ne sera plus utilisée que pendant l’hiver, sinon elle sera complètement rentrée !

Les pilotes n’ont pas seulement la passion de voler, mais aussi de partager leurs expériences avec des personnes partageant les mêmes idées. Dans le domaine de la sécurité, le partage d’expériences et de connaissances est un facteur essentiel. Cela fait un moment que nous vous avons posé la question : T’est-il déjà arrivé de te retrouver dans une situation délicate ? Ou as-tu vécu une expérience instructive ? Si oui, partage ton histoire personnelle avec la communauté Stay Safe – nous pourrions tous en tirer des leçons ! Quel que soit ton domaine d’activité dans l’aviation générale, envoie-nous ton expérience, ton histoire, ton vécu à staysafe@bazl.admin.ch. Nous les rendrons anonymes et les partagerons avec la communauté.

Le BFU pour l’Allemagne, le SESE pour la Suisse et le SUB pour l’Autriche enquêtent sur les incidents et accidents d’aviation. Les rapports et recommandations de sécurité publiés par ces organismes contribuent significativement à améliorer la sécurité aérienne.

Afin de faciliter encore davantage la diffusion de ces informations très utiles, un nouveau service baptisé AeroInside SafetyScan a vu le jour. Il permet d’être avisé gratuitement par courriel de la parution de rapports d’accident. L’inscription se fait en quelques clics.

Trois groupes de filtres
Il est possible de filtrer les avis par type d’aéronef (hélicoptères, planeurs, avions légers ou lourds, ballons, drones) et par pays (Suisse, Allemagne, Autriche, États-Unis, Royaume-Uni et Canada).

Le service permet également de sélectionner les rapports par langue de rédaction. Les abonnés et abonnées ont ainsi la garantie de ne recevoir que les avis qui les intéressent réellement. Le fait que le service balaie plusieurs pays ne peut être que profitable pour la sécurité aérienne.
Dès qu’un rapport d’accident correspondant aux critères sélectionnés paraît, un avis détaillé est envoyé par courriel avec un lien vers le rapport d’accident en question. Suivant la source, des informations utiles sur l’incident s’affichent, comme le type d’avion impliqué, le type de moteur ou de réacteur, l’année de construction ou l’immatriculation.
Pour profiter de ce service, rendez-vous sur :
https://www.aeroinside.com/safety-scan?src=safe

AeroInside
Depuis 2012, AeroInside publie des articles en lien avec la thématique des incidents dans l’aviation commerciale (compagnies aériennes, fret). Ce service d’information en ligne a été mis sur pied par Fabian Rahm. Ce dernier est titulaire de longue date d’une PPL et pilote des planeurs au sein du FGZO à Speck,-Fehraltorf. La sécurité aérienne lui tient à cœur depuis ses premiers cours de pilotage.

Contact
Fabian Rahm
Courriel : safetyscan@aeroinside.com
Tiny Ventures GmbH
8005 Zurich

Je revenais d’un week-end en France. On ne pouvait rêver meilleure météo. Un ciel pratiquement sans nuage sur tout le trajet, de bonnes conditions de visibilité, et le vent d’ouest en prime. Le METAR de Grenchen annonçait CAVOK et un vent de 8 nœuds de direction 210°. Je ne fis pas vraiment cas de la perturbation en provenance de l’ouest annoncée pour la nuit, ni de la situation de foehn en cours. C’était une erreur mais je ne le sus que plus tard.
Comme prévu, le vol par Chaumont et le nord-est de Dijon se déroula sans histoire et, la faute du pilote automatique, dans une certaine monotonie quand soudain, les premières turbulences firent leur apparition au nord de Besançon. Pas de doute, ça allait secouer un petit peu dans le Jura. Au lieu d’anticiper et de grimper pour mieux éviter les turbulences dues au terrain, je restai sur mon niveau de croisière de 4700 pieds.
Entre Delémont et Moutier, je fus surpris par de sacrées turbulences. Je réduisis la vitesse pour ne pas me retrouver dans le rouge. Le vent d’ouest soufflait fort et je commençais à regretter ma décision de voler plutôt bas au-dessus du terrain. J’expérimentai alors ce que mes jeans subissent lorsque le lave-linge passe au programme essorage.
J’évaluai mes options. Il était bien trop tard pour faire demi-tour puisque le Plateau était à une portée de fusil. Et la perspective de virer face au vent pour gagner rapidement de la hauteur ne m’emballait pas non plus. Je voulais atteindre la pleine le plus rapidement possible. Je ne volai d’ailleurs plus dans le vent mais commençai à descendre en contrôlant ma vitesse. Les sangles étaient serrées au maximum et par chance, le bagages étaient bien calés.
Le rodéo prit fin au bout de quelques minutes et, au-dessus de Wangen and der Aare, le cauchemar était terminé. On a beau dire : pour un avion d’un poids à vide de 350 kg, les turbulences étaient bougrement violentes et très pénibles.

Leçon apprise
Je me suis rendu compte que lorsque je faisais le briefing météo, je regardais en général la nébulosité, les précipitations, la visibilité et les vents, mais uniquement aux aérodromes de départ et d’arrivée. Par contre, je ne prêtais pas suffisamment attention aux conditions de vent sur l’itinéraire. Surtout lorsqu’il ne fallait pas traverser les Alpes ou lorsque l’autonomie ne posait pas de problème, même en présence de vents contraires. Jusqu’à présent, je n’imaginais pas que le Jura, et son relief relativement bas, puisse être le théâtre de fortes turbulences.
Il aurait été certainement utile de jeter un œil à l’app MétéoSuisse ou à d’autres applications du même type comme Wind map weather forecast qui proposent des prévisions animées.

Il y a trois mois environ, j’ai emmené quelques personnes en excursion par une belle soirée d’automne. Je leur ai montré sur la carte OACI la route que nous allions suivre, inspecté avec eux l’extérieur de l’avion, leur ai expliqué le fonctionnement des parties mobiles de mon PA-28 et attiré leur attention sur les choses à faire et à ne pas faire dans le cockpit. Jusque-là, rien de spécial !

Peu après, j’étais en train de suivre la check-list pré-vol lorsqu’un instructeur de vol qui se trouvait là m’a signalé tout de go que j’avais oublié de détacher le dispositif d’amarrage au sol de l’avion pendant le tour d’inspection. N’en croyant pas mes oreilles, je me suis dit à part moi : « Ai-je vraiment regardé sous le fuselage… ou pas ? » De toute évidence, cela m’avait échappé, pendant que je discutais avec les passagers. Encore heureux que je n’aie pas oublié d’ôter la protection Pitot !

Leçon apprise :
C’est une très bonne de chose que d’informer les passagers sur le déroulement du vol et de leur expliquer le fonctionnement de l’avion. Mais la prochaine fois, j’inspecterai mon avion tout seul. Je serai à ce que je fais sans être distrait par les questions des passagers. Tiens, j’en profiterai pour les envoyer aux toilettes.

Depuis, j’ai visionné une vidéo sur les « oublis » pendant les contrôles pré-vol. En l’occurrence, le vol s’est mal terminé ; il y a eu des morts. Raison de plus pour rester concentré durant les contrôles et y apporter tout le soin nécessaire.

 

Cause :
Facteurs humains / distraction pendant les contrôles pré-vol

Retour d’expérience : faites-nous part de vos témoignages !
Avez-vous déjà vécu des situations limites ? Vous êtes vous déjà dit “la connaissance de ce thèmes ou de cette expérience pourrait être bénéfique également à d’autres passionnés d’aviation” ? Faites-nous profiter de vos expériences, quelle que soit l’activité de l’aviation générale pratiquée staysafe@bazl.admin.ch et nous publierons vos témoignages sous une forme anonymisée.

L’incident suivant s’est produit en février 2019 sur l’aéroport de Genève. Une unité de pré-conditionnement d’air (PCA) a été raccordée à un Airbus A320 en stationnement pour la nuit. L’unité PCA a été mise en service toutes portes fermées et vanne de régulation d’échappement (outflow valve) également fermée de sorte qu’il en a résulté une importante surpression dans la cabine. Le lendemain matin, l’équipage a causé une explosion en ouvrant une des portes de l’A320. Une personne a été légèrement blessée et la passerelle passagers a été endommagée.

Lisez dans un rapport plus détaillé FOCA SAND 2019-002 quelles procédures – selon le type d’avion – doivent être suivies pour éviter une telle surpression.

Par une journée d’été légèrement nuageuse, je m’envole de Birrfeld en direction de Lucerne. Arrivé à la hauteur de Muri, je demande l’autorisation de traverser la CTR d’Emmen en annonçant « HB-ABC Muri 5000 feet, request to Cross CTR direct Lucerne ». Comme il y avait beaucoup de trafic sur la fréquence et sur l’aérodrome, la contrôleuse de la circulation aérienne m’ordonne de patienter au-dessus du lac de Sempach. Je suis alors la base des nuages, qui remontait, et grimpe à 7000 pieds, soit le niveau dont j’avais besoin pour poursuivre mon vol.

Au bout de 5 minutes environ, la contrôleuse annonce « HB-ABC cleared to cross CTR », autorisation que je collationne. À Lucerne, j’annonce « HB-ABC Lucerne 7000 feet, crossing completed ». D’une voix où pointe une certaine nervosité, la contrôleuse me fait remarquer qu’il est dangereux de modifier le niveau de vol en transit. Mon ex-instructeur de vol, qui était par hasard à l’écoute sur la fréquence, m’a confirmé après l’atterrissage que la contrôleuse n’a indiqué aucune hauteur en donnant son autorisation, mais qu’il avait entendu des sifflements dus au chevauchement de deux conversations radiotéléphoniques.

Même si j’ai répété l’autorisation telle que je l’avais comprise – sans indication de hauteur ‑, à l’avenir, je demanderai une confirmation en cas de doute.

Note de la rédaction : Nous remercions Philippe pour sa contribution passionnante. Le document ci-après donne un bon aperçu de la phraséologie standard, notamment lorsqu’il s’agit de traverser des espaces aériens.

Si l’aérodrome de Courchevel passe pour être l’un des plus spectaculaires au monde, c’est aussi l’un des plus exigeants pour les pilotes, surtout en hiver. L’équipage et les passagers d’un Piper PA-46 Malibu ont appris la semaine dérnière à leurs dépens combien une piste enneigée ou verglacée peut s’avérer piégeuse. L’appareil est en effet sorti en bout de piste à l’atterrissage alors que celle-ci présente pourtant une pente de 19 % ! Heureusement, plus de peur que de mal : tous s’en sont sortis avec quelques blessures sans gravité. Bien que nous ne connaissions pas les causes exactes de l’accident, il nous paraît utile de souligner certains points importants lorsqu’il s’agit d’atterrir dans des conditions hivernales.

Le givrage du carburateur ne constitue qu’un risque parmi d’autres en hiver. Le sol enneigé ou les reflets éblouissants des surfaces verglacées peuvent par exemple être à l’origine de (grosses) erreurs d’appréciation quant à la hauteur de vol. Il faut y penser en abordant les différents segments d’approche. Ensuite, l’atterrissage doit se faire en début de piste à une vitesse réduite au maximum et en freinant en douceur, surtout si la piste est enneigée ou verglacée. Enfin, les pilotes doivent garder à l’esprit que l’avion peut déraper sur les côtés surtout en présence de vent de travers, et que la distance de freinage est sensiblement rallongée. En cas doute quant à la sécurité de l’atterrissage, on n’hésitera pas à effectuer une remise de gaz.

 

Cette semaine, le temps en Suisse est caractérisé par le passage de fronts chauds et froids. En hiver, deux phénomènes particulièrement dangereux peuvent survenir : le brouillard givrant et la pluie verglaçante. À la différence de la neige fondue, du grésil ou de la grêle, la pluie verglaçante est constituée de gouttes liquides en surfusion. Lorsqu’une masse d’air dont la température est inférieure à 0 °C se trouve au-dessous d’une couche plus chaude, les gouttelettes d’eau peuvent refroidir encore davantage sans se cristalliser et se transformer en pluie verglaçante.

 

Incident d’un hélicoptère des Forces aériennes dû à la pluie verglaçante

Un hélicoptère EC635 des Forces aériennes suisses décolle le 24 février 2017 à 09:40 UTC d’Alpnach via Grossschlierental à destination de Payerne. Alors que l’appareil traverse la région du Glaubenberg et une zone de précipitations avec une bonne visibilité et une base nuageuse située à quelque 6000 ft d’altitude, le pare-brise gèle complètement en 10 secondes au passage d’une crête. La température extérieure est alors de -3,2 °C. La prise de vue qui illustre cet incident se passe de commentaires.

Dans une tel situation les gouttes de pluie se présentent sous forme liquide, leur température est très inférieure à 0 °C et dès qu’elles touchent la surface d’un avion elles se transforment en glace. Il est donc très important de connaître l’isotherme du zéro degré et l’humidité de l’air. La carte de temps significatif (SWC), qui prédit également le risque de givre pour diverses régions, constitue la meilleure façon d’appréhender ces dangers.

 

Un regard sur la carte de temps significatif  le 24 février 2017: LOW-LEVEL SWC ALPS 0600-1100 UTC
METAR Alpnach: LSMA 0950Z 050/08kt vue plus de 10km pluie légère OVC044 05°C Q1014

Après avoir quitté la zone de pluie à l’aide du pilote automatique et d’Euronav, les pare-brise dégèlent lentement et offrent à nouveau une vue sur l’extérieur.

Points importants à noter

De manière générale, le givrage de la cellule et de l’hélice se produit dans le brouillard, les nuages et les zones de précipitations lorsque la température est comprise entre -15 ºC et 0 ºC, et plus particulièrement aux environs de -5 ºC. Le risque de givre diminue par très grand froid puisque dans ces conditions l’air est plus sec. Par conséquent, une attention particulière doit être accordée à la planification minutieuse du vol et aux indicateurs de sécurité pendant le vol.

  • Le givre peut également se former en dehors des nuages.
  • Le givre peut également se former en l’absence d’alerte météo à ce sujet.
  • Il est recommandé de contourner les zones de précipitations ou de s’en éloigner sans tarder lorsque règnent les conditions décrites ci-dessus.
  • Trouver des couches d’air avec une température positive, éventuellement monter
  • Observer les données météorologiques : & pluie et givre dans une même région sur la SWC !
  • FZRA : pluie verglaçante, FZDZ : bruine verglaçante, FZFG : brouillard givrant,
  • Le chauffage n’est pas assez puissant pour dégivrer le pare-brise.
  • DMAP Terrain Warning on, A/P higher Modes on, demi-tour
  • Le givre ou le verglas alourdissent l’appareil. Il peut en résulter une perte de puissance, des vibrations, etc.

Nous tenons à remercier les Forces aériennes suisses pour cet exemple impressionnant et pour les photos fournies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Berne en automne 2016 un accident a été évité de justesse ! En reprenant de l’altitude à la suite d’un Touch and Go, un avion léger s’est retrouvé dans la turbulence de sillage d’un hélicoptère qui venait de passer. Le rapport du SESE souligne que dans ce type d’incidents et d’autres incidents semblables, le danger représenté par la turbulence de sillage est non seulement sous-estimé, mais que dans certains cas les pilotes ne sont même pas conscients de la situation.

Ce danger est connu depuis les années 1980. Le document suivant FOCA SAND-2019-001 formule une série de conseils aux pilotes afin de les sensibiliser à ce sujet. La vidéo ci-dessous montre ce qui se passe exactement dans le cockpit lorsqu’un avion est pris dans une turbulence de sillage.

Votre expérience nous intéresse ! En tant que pilote, avez-vous déjà été pris dans une turbulence de sillage ? Si oui, partagez votre expérience avec la communauté de Stay Safe.

La semaine passée, la vidéo d’un planeur de pente de l’Oberland bernois a fait le buzz en suscitant l’étonnement et sans doute également la stupeur chez certains. Ce que l’on peut voir dans la vidéo est clairement une faute grossière qui aurait pu avoir des conséquences tragiques. Une vérification est en cours pour savoir si la check-list adéquate a été suivie correctement avant le décollage. Notre contribution Stay safe du 22 juin 2018 concernant les facteurs humains insistait déjà sur l’importance des check-lists revêtent pour la sécurité. Sans tirer de conclusions hâtives à propos du cas spécifique montré par la vidéo, nous ne pouvons que réitérer notre message : disposer de bonnes check-lists, c’est bien ; les appliquer scrupuleusement, c’est mieux.
C’est à dire :

  1. Lire à haute voix tous les points de la check-list
  2.  Effectuer ce que la check-list prévoit : soit en contrôlant le réglage soit en exécutant l’opération requise
  3. Prononcer à haute voix le résultat de l’action accomplie

Ce document de la NASA permet d’approfondir les facteurs humains et les check-lists.

Le nez qui coule, un léger mal de tête, mais rien de préoccupant, c’est la saison…
Est-ce qu’une telle condition peut avoir des conséquences pour les pilotes dans leurs activités de vol?
Les Forces aériennes ont réalisé une vidéo instructive qui explique en détail les dangers encourus si l’on sous-estime les symptômes de grippe ou de refroidissement. Bien évidemment, cela ne concerne pas uniquement les pilotes militaires mais touche également les pilotes civils: notre obstination pourrait avoir des conséquences sérieuses.

Vidéo des Forces aériennes, sécurité des vols

Forces aériennes, sécurité des vols

Jeune pilote ou professionnel en exercice depuis des décennies, les pilotes restent quand même des humains et comme tout être humain ils ne sont pas parfaits “No pilot is perfect, no matter how hard you try”. Des erreurs, des oublis et des petites mésaventures peuvent se passer à l’un ou l’autre; heureusement ces petites fautes n’ont que rarement des conséquences au niveau de la sécurité. Mais elles peuvent quand même provoquer des problèmes et elles nous rappellent que pendant le vol (scanning, loops) et dans la phase de préparation il vaut mieux être bien focalisés sur nos activités. La vidéo va peut-être vous rappeler des expériences personnelles : avez-vous vécu d’autres situations semblables et commis des erreurs comparables ?

Lien: https://youtu.be/tM9t_VDB_DM

L’année passée j’avais décidé d’effectuer un vol touristique au-dessus de la chaine du Jura. Comme je le fais toujours, lors de la planification de vol j’ai calculé la quantité de carburant nécessaire. Sur l’avion j’ai ensuite constaté que la jauge de réservoir indiquait 75% : plus que suffisant pour mes intentions.
Mais pendant le vol, soudainement le moteur a commencé à bégayer. J’ai pris ma décision rapidement : il fallait atterrir immédiatement. L’atterrissage s’est passé sans inconvénients mais une fois arrivé au bout de la piste le moteur s’est éteint. En faisant le plein juste après, j’ai constaté que dans le réservoir il n’y avait plus une goutte de carburant : complètement vide !
Lors de la préparation du vol je n’avais pas estimé nécessaire vérifier physiquement que la quantité indiquée était vraiment présente dans le réservoir. J’étais au courant du fait que la jauge de carburant n’indique pas toujours de manière précise la quantité présente dans le réservoir mais j’étais quand même très surpris par l’ampleur de la différence et par ce qui venait de m’arriver.
J’ai appris la leçon : indépendamment de ce que les instruments de bord indiquent, un contrôle visuel de la qualité et de la quantité du carburant embarqué avant chaque vol est essentiel.

Une question pour vous : vous êtes vous déjà fié à la jauge de carburant sans faire le “double” contrôle de carburant ? et pourquoi ?

Bien souvent, les pilotes ne prêtent pas suffisamment attention aux problèmes liés à l’altitude et à la densité. Surtout en été, compte tenu du rôle joué par les températures plus élevées, on comprend bien l’importance d’être toujours conscients des effets que ces facteurs peuvent avoir sur les performances de l’aéronef.

L’aéroport de Birrfeld met à disposition un exemple de calcul

Pour des informations supplémentaires: https://www.meteosuisse.admin.ch/home/service-et-publications/conseil-et-service/previsions-aeronautiques-meteorologie-aeronautique/articles-de-fond/high-density-altitude-chaleur-altitude-danger.html

L’année passée, j’avais planifié un cadeau pour mon fils Sylvain qui étudie à Marseille: le ramener à Genève avec en avion, juste à temps pour assister à la finale de la coupe suisse de foot. Le plan de vol que j’avais déposé sur www.skybriefing.ch prévoyait le départ de Suisse à 7h30 et le retour à Genève avec Sylvain était planifié pour 15h00. Malheureusement, une fois sur le tarmac de Marseille, il a tout de suite été clair que le programme était compromis: en raison d’une panne l’avion n’aurait pas pu redécoller. J’ai alors décidé de rentrer en Suisse à bord d’une voiture de location. Les temps serrés pour organiser cela rapidement, aller chercher Sylvain et le doute de ne pas arriver à temps pour le coup d’envoi m’ont un peu stressé.

Résultat: j’a oublié d’annoncer l’annulation du vol.

Sur la voie du retour, peu avant 16h, j’ai alors découvert ce qui se passe quand le système se met en marche à cause d’un plan de vol non fermé. J’ai reçu un appel du Rescue Coordination Center (RCC) à Zurich: l’alerting service de Skyguide les avait informés que la 1/2 heure de marge pour fermer mon plan de vol était écoulée. Je ne savais pas que les vols en départ de l’étranger avec destination en Suisse sont activés au EOBT (Estimated Off-Block Time), indépendamment du fait qu’un message confirmant le décollage soit reçu ou non. Le RCC a en premier essayé d’obtenir des informations par l’aéroport de Marseille mais sans succès. Justement à cause du flux d’infos pas toujours fluide, dans la pratique les plans de vol sont activés au EOBT. Le RCC a alors utilisé mon contact téléphonique contenu dans le plan de vol pour m’appeler et comprendre la situation. Quand j’ai expliqué les circonstances tout est rentré dans l’ordre. Le collaborateur m’a encore souligné l’importance d’être très précis et systématique dans la gestion du plan de vol, en rappelant l’utilité des annonces comme DLA (retard), CHG (modification) et CNL (annulation) qui peuvent être transmis via www.skybriefing.ch ou même téléphoniquement au numéro gratuit 0800 437 837.

C’était une belle journée de printemps et j’avais emmené un couple de mes amis à bord du PA-28 du club pour une excursion à partir du nord-ouest de la Suisse en direction du Grimsel. Nous avions prévu de faire un tour au-dessus des Alpes sans nous arrêter. Alors que nous venions de basculer dans le Haut-Valais, le passagers assis à l’arrière a indiqué qu’il avait un besoin urgent à satisfaire. Je décidai de me poser à Sion. Bêtement, le VFR Manual se trouvait dans un compartiment difficilement accessible. Malgré mes explications, le passager n’a pas pu trouver la carte d’approche ou du moins le classeur bleu.
Pour la petite histoire, j’ai tout de même pu atterrir à Sion car la tour de contrôle m’a donné le feu vert pour une approche directe sur la piste ouest.

Lesson learned : lors du briefing des passagers, j’informerai à l’avenir mes compagnons de voyage sur la procédure à suivre au cas où ils auraient à me remettre le classeur bleu depuis le siège arrière.

Avez-vous déjà vécu des situations limites ? Faites-nous profiter de vos expériences, quelle que soit l’activité de l’aviation générale pratiquée (kommunikation@bazl.admin.ch) et nous publierons vos témoignages sous une forme anonymisée.

Chacun d’entre vous aura sans doute connu une situation en montagne qui aurait pu mal tourner. Nous faisons appel à vos témoignages qui seront certainement utiles à l’ensemble de la communauté des pilotes. Exposez-nous en quelques lignes les enseignements que vous avez tirés de vos vols en montagne. Il va de soi que vos récits seront publiés sous le couvert de l’anonymat. Pour soumettre vos messages, une seule adresse : kommunikation@bazl.admin.ch.

J’avais déjà quelques heures de vol à mon actif lorsque je décidai dernièrement de voler en compagnie de mon instructeur de vol. Comme d’habitude, je peaufinai à l’aérodrome les derniers détails de mon vol. Je calculai en particulier la distance de décollage et la course au décollage. C’est avec l’assurance d’avoir bien préparé le vol que je pris place à côté de mon instructeur de vol. Alors que nous nous préparions à décoller après le run-up check, il me dit : « Nadia, peux-tu me dire exactement à quel moment tu dois de trouver en l’air au plus tard ? ». Sûre de moi, je lui répondis : « Selon le tableau de l’AFM, au bout de 246 mètres car la piste mesure 520 mètres. Mon instructeur me regarda d’un air sceptique et rétorqua : « Et comment sais-tu qu’on aura atteint ces 246 mètres sur la piste ? » À cet instant, je compris où il voulait en venir. Il avait raison : pendant la phase de roulage sur la piste, il m’était impossible de connaître sans point de repère visuel le dernier moment pour décoller. Je n’ai jamais oublié cette conversation. Depuis ce jour, j’inspecte attentivement la piste avant chaque vol afin de repérer un point caractéristique situé approximativement à la distance voulue. En me posant cette question, mon instructeur de vol m’a fait prendre conscience que faire des calculs, c’est bien, mais que savoir en tirer des conclusions pratiques, c’est mieux.

En 2017, nous aurons encore et toujours besoin de votre concours ! Grâce à vous, nous avons pu relayer dix témoignages. Les expériences des pilotes sont précieuses pour l’ensemble de la communauté aéronautique. Nous remercions tous ceux qui nous ont confié leurs témoignages et ceux qui nous feront parvenir le leur à : kommunikation@bazl.admin.ch.

Pendant le vol d’admission d’un autogire biplace (Magni M16), les pilotes ont dû procéder à un atterrissage forcé dans les alentours de l’aérodrome d’Écuvillens. Ci-dessous le récit d’un des deux pilotes de l’autogire : Après le décollage de l’aérodrome d’Ecuvillens, nous montons jusqu’à 3300 ft, que nous atteignons au milieu du crosswind. Ensuite nous réduisons le régime du moteur à environ 4600 tr/min.

Au moment de revenir à la base en commençant la descente et en réduisant le régime, le moteur s’éteint. Après avoir annoncé que le moteur n’est plus en marche, le premier pilote propose une approche directe vers l’aérodrome d’Écuvillens. Persuadé, en raison de la défaillance du moteur, qu’une approche vers l’aérodrome n’est plus possible et qu’il faut donc atterrir en dehors de l’aérodrome, je réponds à sa proposition par un « négatif » et je décide de prendre les commandes en annonçant « my control ». Pendant ce temps, mon collègue tente encore de redémarrer le moteur.

Je connais la direction du vent grâce à l’orientation de la piste et des conditions au décollage : je cherche donc de possibles terrains d’atterrissage et en identifie trois. Je décide de commencer l’approche vers celui qui me paraît le meilleur en fonction de la disposition des terrains, de la nature des sols et des obstacles à franchir.

Je définis le point de toucher au milieu du terrain pour avoir une marge des deux côtés. À intervalles réguliers, je contrôle la vitesse minimale et la prononce à haute voix : « speed 60kts ». À environ deux mètres du sol je commence à cabrer l’appareil et à un mètre du sol j’ai complètement réduit la vitesse, l’autogire se pose doucement et parcourt encore 7 m avant de s’immobiliser. Après l’atterrissage tout nous paraît tranquille ; nous descendons et constatons que l’autogire ne présente aucun dégât visible.

Après vérification, nous établissons qu’il y a encore 35 litres d’essence, que les pompes à essence fonctionnent et que la pression est là. Deux heures après l’atterrissage, il est à nouveau possible de redémarrer le moteur.

Moralité : en cas d’atterrissage forcé, même si un aérodrome est à proximité, il ne faut pas automatiquement exclure les autres options ; en fonction de la situation il vaut mieux choisir un lieu d’atterrissage plus adapté.

Explications sur les licences de pilote d’autogire : En Suisse, pour voler avec un autogire, il faut avoir une licence PPL A ou H avec une licence autogire étrangère valable pour le type utilisé. C’est ce que prévoit la règlementation actuelle pour les pilotes d’autogires de construction amateur. Une modification de la législation nationale et des systèmes de licences est en vue.

 

Avec un ami, nous décidons de partir en excursion au Tessin à bord d’un motoplaneur et de revenir sur le Plateau dans la journée. Après une préparation soigneuse de l’itinéraire, le vol aller se passe sans encombre. Puis nous repassons les Alpes dans l’autre sens, étant alors en contact avec Zurich Information sur la fréquence 124.700. Alors que nous volons à 11 000 pieds environ, nous décidons spontanément de configurer l’appareil en mode planeur. Mon ami lit la check liste relative à la procédure de mise hors service du moteur et accomplit au fur et à mesure les étapes nécessaires à cette opération.

Arrivés à l’antépénultième point de la liste    MASTER SWITCH OFF -, nous remarquons que la check-list que nous tenions entre nos mains était non pas celle relative à la mise hors service du moteur en configuration vol à voile mais celle pour la mise hors service du moteur après l’atterrissage.

Le problème a rapidement été réglé et nous avons remis en marche les appareils électriques, dont la radio et le transpondeur.

Durant ce laps de temps, Zurich Information a essayé de nous appeler puisque notre avion avait disparu des écrans radar ; ce qui est logique : le transpondeur avait été débranché.

Moralité : avant d’appliquer une procédure ou des contrôles, s’assurer de détenir la bonne check-list.

Un jeudi, par une belle après-midi, un avion de tourisme monomoteur décolle d’un aérodrome du Plateau suisse. Le ciel est immaculé. Le pilote prévoit de survoler la Suisse centrale, le Grimsel, le Haut-Valais, le Nufenen, le val Bedretto avant de faire escale au Tessin.
Peu après le décollage, il contacte Zurich Information pour communiquer son itinéraire. Le centre d’information de vol (FIC) de Zurich lui ordonne aussitôt de contacter la tour de contrôle d’Emmen sur la fréquence 120.425 avant de transiter par la zone de contrôle (CTR) d’Emmen puis de recontacter Zurich Information lorsqu’il se trouvera au-dessus du col du Grimsel.
La tour de contrôle d’Emmen donne immédiatement l’autorisation au pilote de circuler dans la CTR d’Emmen. Alors que l’avion survole Lucerne, le contrôle aérien d’Emmen enjoint au pilote de contourner la CTR de Buochs pour cause d’essais en vol et de contacter la tour de contrôle d’Alpnach afin de transiter par la CTR d’Alpnach. Cette Passing Request lui est également accordée par le contrôle d’Alpnach dont, comme il se doit, le pilote prend congé lorsqu’il se trouve au-dessus de Sarnen après avoir franchi la CTR.
Puis, le pilote se branche de nouveau sur la fréquence 124.700 dans l’intention d’annoncer la position Grimsel. Il est persuadé que, puisque Zurich Information ne lui a communiqué aucune autre restriction de circulation, il peut continuer sans autres formalités jusqu’au Grimsel. La pensée qu’il devra être amené à transiter par la CTR de Meiringen laquelle est susceptible d’être activée ne l’effleure même pas. Et voilà comment il se retrouve dans la CTR de Meiringen sans crier gare et sans y être autorisé.

Moralité : le service d’information de vol (FIS) ne peut avoir en permanence tous les avions à l’œil, notamment lors de belles journées où le trafic VFR est le plus intense, d’autant moins lorsqu’aucun code de transpondeur (squawk) n’a été attribué. Le pilote est seul responsable de son itinéraire même lorsqu’il a communiqué ses intentions au FIS et même au cas où il aurait été avisé une première fois des espaces aériens activés. Il faut veiller à ne pas se forger de fausses certitudes et à surveiller sa route en permanence quels que soient les contacts radio avec les services d’information de vol. Les a priori peuvent conduire à pénétrer dans un espace aérien sans y être autorisé nonobstant les contacts avec le FIC. Dans le doute, mieux vaut se renseigner au préalable (établir un contact radio selon les indications de la carte OACI) ou contourner avec une grande marge les espaces aériens problématiques.

Lors d’un vol à l’étranger dans une région que nous ne connaissions pas, nous avons pu nous diriger sans problème à l’aide d’une tablette et d’un système de navigation téléchargé. C’était un jour d’été, beau et chaud. Le soleil n’a pas réchauffé uniquement notre humeur, mais aussi notre tablette. Soudainement, l’écran était noir avec comme seule information „iPad needs to cool down before you can use it”.

Comme alternative, nous avions emporté 2 cartes, mais, stupidement, nous les avions laissées dans le coffre de l’avion…

Lesson learned : malgré tous les avantages que l’on connaît des tablettes, il faut toujours avoir une solution alternative à portée de main.

In preparazione ad un volo in montagna con atterraggio sul Theodulgletscher/Testa Grigia (VS) ho consultato i NOTAM per la regione “Svizzera” (LSAS) e mi sono informato su WEGOM in merito agli ostacoli presenti sulla piazza, prendendo conoscenza di un cavo nelle immediate vicinanze. Un istruttore di volo mi ha reso attento che si tratta di un nuovo cavo.

Una volta arrivato nella regione e comunicato sulla frequenza 130.35 “Leaving Unterrothorn, proceding direction Theodulgletscher”, sono stato contattato da un pilota della regione che mi ha chiesto se fossi a conoscenza del nuovo cavo. Sono molto riconoscente a questo pilota: benché qualcuno mi avesse già informato in precedenza, ha aumentato ancora di più la mia “situational awareness”.

Nel “debriefing” ho realizzato che esisteva un NOTAM, che tuttavia poteva essere trovato solamente cercando LSYT (identificatore ICAO per la piazza Theodulgletscher). Cercando i NOTAM per l’area LSAS questo NOTAM non veniva mostrato.

La situazione avrebbe potuto essere pericolosa: il cavo si trova sulla linea d’approccio da nord e impedisce una partenza o un go-around verso nord. Nel mio caso non è successo niente, perché varie “safety barriers” hanno funzionato: ho visto il cavo in WEGOM prima del volo, un istruttore mi ha informato, e un altro pilota mi ha reso attento in volo.

Devo ammettere che, unicamente sulla base delle informazioni del WEGOM, non sono sicuro che avrei realizzato che si trattava di un nuovo cavo (probabilmente avrei pensato – sbagliando – di conoscere già questo ostacolo).

Lessons learned: in futuro quando pianificherò atterraggi su piazze di montagna cercherò NOTAM per la piazza stessa e non solo per LSAS (gli identificatori ICAO si trovano nel VFR Manual sotto AGA 3-3-1). In più non bisogna dimenticare che non per tutti gli ostacoli esiste un NOTAM: la lista nel VFR Manual VFR RAC 5-3 va anche consultata!

Informazione stay safe: in ragione della grande rilevanza sulla sicurezza, in questo caso il NOTAM è stato nel frattempo modificato ed è visibile anche per LSAS e un NOTAM aggiuntivo che rende attenti alla mancanza di marcazione è stato pure pubblicato

“De pilotes à pilotes”

« J’étais sur le point de décoller en parapente quand un fort coup de vent latéral m’a poussé et m’a obligé à interrompre mon départ. Comme le vent entrait dans la voile et me tirait fortement sur le côté et dans la pente, je me suis fait une grave entorse et je me suis même cassé l’astragale.

Lesson learned: Depuis, je ne décolle qu’avec des chaussures de marche montantes qui protègent et stabilisent les chevilles. »

As-tu aussi une experience que tu pourrais partager avec d’autres pilotes? Envoie ton récit par mail à kommunikation@bazl.admin.ch. Nous la publierons anonymement.

Un soir, j’ai volé avec un élève de Bâle en direction d’un petit aérodrome. Là, nous avons effectué quelques atterrissages et achevé la dernière approche par un Fullstop et une petite pause. Avant le retour en direction de Bâle, j’ai demandé à l’élève d’effectuer encore un Run-up-Check, parce qu’il ne l’avait pas fait correctement à l’aller. Et c’est à ce moment que nous avons constaté un problème: la magnéto d’allumage de droite indiquait une réduction de plus de 500 RPM (le maximum toléré est de 180 RPM). En été, lors d’un décollage sur une piste en herbe, sur un terrain irrégulier, plein de sauts et peu de vitesse, l’issue aurait pu être fatale. Après coup, il a été constaté que deux nouvelles bougies se sont brisées suite aux secousses provoquées lors d’atterrissages et de décollages.

Lesson learned: chaque fois que je suis prêt à décoller, je contrôle encore une fois les magnétos, afin d’être sûr que les 2 circuits électriques fonctionnent correctement.

As-tu aussi une experience que tu pourrais partager avec d’autres pilotes? Envoie ton récit par mail à kommunikation@bazl.admin.ch. Nous la publierons anonymement.