Nous espérons que vous profitez du beau temps ! N’oubliez pas cependant de bien préparer vos vols et d’étudier attentivement les cartes aéronautiques. @skyguideCH nous a en effet signalé une recrudescence des incursions non autorisées concernant la région Saint-Gall. Soyez vigilants et passez un excellent week-end !

Nos contributions concernant les incursions non autorisées dans un espace aérien.

Chères et chers pilotes de l’aviation générale, vous pouvez contribuer à la mise sur pied d’une campagne de promotion de la sécurité aérienne. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) recherche des pilotes de l’aviation générale disposés à participer à une enquête anonyme concernant les pénétrations non autorisées dans l’espace aérien contrôlé et les collisions avec des avions de ligne. L’accent sera mis sur l’équipement, les technologies de navigation et les bonnes pratiques avant, pendant et après un vol VFR. Il ne vous faudra pas plus de dix minutes pour remplir le questionnaire d’enquête en ligne (jusqu’au 28 février).

Lien vers l’enquête

Une journée d’arrière-été. J’envisage d’effectuer un vol à vue de Bâle à St.Gallen-Altenrhein. L’atmosphère s’est déjà rafraîchie et des nuages bas (stratus) sont annoncés à proximité du VOR Trasadingen dans le canton de Schaffhouse. Mais comme je ne peux pas survoler Trasadingen à plus de 3000 ft AMSL, je ne suis pas plus inquiet que ça.

Arrivé aux environs de Leibstadt, j’ai la nette sensation que mon Cessna 172 n’avance pas. Je veux augmenter la puissance mais constate que la manette des gaz est déjà à fond. L’avion continue de ralentir tandis que mon pouls, lui, s’accélère. Et quand mon moteur se met soudain à hoqueter, ni une, ni deux, je décide de mettre le cap sur l’aérodrome voisin de Fricktal. En procédant aux contrôles d’approche (check for approach), j’enclenche comme d’habitude le préchauffage du carburateur, sur quoi la puissance continue de baisser. En m’engageant dans l’étape de base (base leg), la puissance augmente sans que je touche à la manette des gaz.

Lesson Learned : j’ai réalisé par la suite que le carburateur avait givré. Dans ce genre de conditions météorologiques, je soigne particulièrement le briefing météo et je procède à des contrôles en croisière (cruise check) à intervalles rapprochés. En outre, je n’enclenche plus le préchauffage du carburateur par intermittence.

Un peu de théorie
Le givrage du carburant se produit lorsque l’humidité de l’air est élevée et que la température est comprise entre 0° et + 20°C environ (parfois lorsque la température est plus élevée).

Signes d’un givrage du carburateur
• Baisse du régime moteur
• Baisse du régime moteur même lorsque la puissance augmente (la baisse de régime peut parfaitement passer inaperçue car elle se produit lentement)
• Moteur qui ne tourne pas rond et qui toussote
• Panne du moteur
• Lorsque la mise en action du préchauffage du carburateur produit les effets suivants : au début, forte baisse du régime moteur, cafouillage prononcé du/des moteurs, au bout de 3 secondes environ, augmentation constante du régime.

Le pilote ne peut remarquer et combattre le givrage du carburateur que si le préchauffage du carburateur agit suffisamment longtemps. Actionner brièvement le préchauffage ne sert à rien. Certains avions sont équipés d’un indicateur de température du carburateur, qui signale la température aux parties critiques du carburateur. La zone critique est signalée par un arc de couleur jaune.

C’est vrai : ce genre d’engin n’est pas très répandu. Nombre de pilotes ne savent pas que les autogires ne décollent et n’atterrissent pas de la même façon que les avions ou que les hélicoptères. En avez-vous déjà fait l’expérience ? Quelles sont vos impressions ? Quel comportement adoptez-vous ?