Les pilotes d’aéronefs sans pilote (drones, modèles réduits, etc.) seront soumis à de nouvelles dispositions à partir du 1er janvier 2023. Le Comité mixte Suisse-UE des transports aériens a décidé la reprise par la Suisse de la réglementation européenne sur les drones. Le cadre juridique harmonisé avec l’UE apporte de nombreux avantages au secteur suisse des drones. L’aéromodélisme pratiqué dans le cadre d’un club ou d’une fédération n’est toutefois pas concerné par cette nouvelle réglementation.

L’essentiel en bref
La nouvelle réglementation fixe de nouvelles normes de sécurité pour la fabrication, l’autorisation et l’exploitation des drones. A l’avenir, une distinction sera faite entre les trois catégories “ouvert”, “spécial” et “soumis à autorisation” en fonction du risque d’exploitation. Quiconque exploite un drone doit s’enregistrer sur le “UAS-Gate” et suivre une formation suivie d’un examen final. En outre, dans la catégorie ouverte, le poids maximal des drones de la catégorie ouverte est réduit de 500 à 250 grammes et une hauteur de vol maximale de 120 mètres est introduite. La majorité des pilotes de “drones de loisirs” sont concernés.

Exceptions pour l’aéromodélisme
Les pilotes de modèles réduits qui volent dans le cadre d’un club ou d’une fédération d’aéromodélisme bénéficient de privilèges étendus. Comme de nombreux aspects nécessaires à la sécurité aérienne sont couverts par l’association ou la fédération, ces pilotes d’aéromodélisme sont dispensés de l’obligation d’enregistrement et de la formation obligatoire sur le portique de détection. En outre, ils ne sont pas soumis à une limitation d’altitude, pour autant qu’ils volent à vue. Les pilotes d’aéromodélisme qui ne sont pas membres d’un club ou d’une fédération peuvent également bénéficier de ces privilèges. Pour cela, ils doivent toutefois signer une déclaration (Code of good practise) indiquant qu’ils ont étudié les directives de la Fédération suisse d’aéromodélisme (FSAM) et qu’ils les respecteront. Cette déclaration doit toujours être portée sur soi. De plus amples informations sur l’aéromodélisme sont disponibles sur le site web de la Fédération suisse d’aéromodélisme.

L’OFAC a mis à disposition sur son site web un vaste “catalogue de questions-réponses” qui vont de pair avec les nouvelles règles pour le vol de drones à partir du 1er janvier 2023. Pour ceux qui ont encore des questions, le mieux est de prendre contact avec nous par e-mail via RPAS@bazl.admin.ch.

Pendant les préparatifs en vue d’un entraînement à Mollis, nous avons volé sous un drone (de type quadricoptère) au niveau du Fronalpstock à près de 9000 pieds dans le sens nord-sud. La présence du drone a d’abord été signalée par l’ailier n° 6, puis confirmée par l’ailier n° 4. Le leader ne l’avait en revanche pas remarquée, étant concentré sur la trajectoire par rapport à l’axe. Aux dires des deux pilotes de la Patrouille Suisse, la formation a frôlé le drone à une distance de 10 m environ. Lors du débriefing, le visionnage des images prises par la caméra embarquée de l’ailier n° 5 a permis d’attester le rapprochement (voir photo). L’entraînement s’est ensuite déroulé normalement puisque les appareils ne devaient plus voler dans cette région.

Les causes possibles de cet Airprox et les recommandations d’action peuvent être consultées dans le SAND (Safety Awareness Notification) suivant.

Pilotes de drones, attention ! Ne sous-estimez pas l’impact des drones, même de petite taille, lorsqu’ils entrent en collision en vol avec un aéronef habité. L’University of Dayton Research Institute (UDRI) a démontré à l’aide d’un essai l’effet que peut produire un quadricoptère Phantom 2 d’un poids d’environ un kilo (selon l’équipement) en cas de collision frontale avec le bord d’attaque de l’aile d’un Mooney M20. Dans la vidéo, on peut voir comment le drone perce l’aile. Le longeron principal de l’aile du Mooney est alors endommagé.

Que faire en cas d’incident avec d’autres aéronefs (Airprox) ou même d’accident ?
Les exploitants/pilotes de drones ont l’obligation d’annoncer immédiatement les accidents et les incidents graves au domaine de l’aviation du Service d’enquête de sécurité suisse (SESA) via la centrale d’alarme de la REGA (tél. 1414, +41 333 333 333 depuis l’étranger). En outre, tous les incidents liés à la sécurité, c’est-à-dire également les accidents, doivent être signalés dans les 72 heures à l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) via l’Aviation Reporting Portal de l’AESA.

Ces prescriptions seront encore précisées en vue de l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation européenne sur les drones.

Liens:

Impact tests prove large aircraft won’t always win in collision with small drones

UDRI tests impact of drone on aircraft at high speed

Le fait que le Val Verzasca soit une destination populaire pour les touristes n’est pas une nouveauté. Depuis quelques semaines, plusieurs centaines de curieux profitant aussi des journées ensoleillées, ont décidé de visiter la vallée à la recherche de traces du passé réapparues suite à la vidange du lac artificiel du barrage. Cependant, certains curieux qui décident de faire voler leur drone et prendre des photos semblent avoir oublié les règles que la loi impose aux pilotes de drones, devenant ainsi passibles de poursuites et de sanctions. Mais surtout, il existe un risque de conflits et de dangers potentiellement graves avec les hélicoptères des entreprises opérant dans la région, notamment parce que le barrage est utilisé comme point de référence pour la navigation vers les aires d’atterrissage de Selvatica, Vogorno et Mergoscia ainsi que vers les Monti Motti ou les Monti di Lego. En outre, récemment encore, un hélicoptère de sauvetage a dû treuiller des badauds blessés ou bloqués dans le lac vide, juste aux pieds du barrage. A l’avenir également, il faut s’attendre à tout moment à une mission de sauvetage par hélicoptère dans la zone du barrage.

Comme une collision dangereuse entre un drone et un hélicoptère s’est déjà produite dans cette région en 2018, la plus grande prudence est de mise pour les vols de drones dans cette région. Afin d’éviter que l’utilisation de drones ne devienne un danger pour autrui, nous souhaitons rappeler aux pilotes de drones certaines de leurs responsabilités :

  • Le barrage est situé dans un rayon de 5 km de l’aérodrome cantonal de Locarno, où les drones de plus de 500 g ne peuvent voler qu’avec l’autorisation de Skyguide. En amont du barrage, cette zone couvre également une bonne partie du lac artificiel

  • Quel que soit son poids, le drone doit être maintenu en contact visuel permanent par le pilote, qui doit également appliquer le principe “voir et éviter” en s’assurant d’une distance suffisante avec les autres aéronefs (qui ne peuvent pas voir le drone) ou en faisant poser son propre aéronef si nécessaire
  • Les drones doivent voler à une distance d’au moins 100 m des rassemblements de personnes
  • Compte tenu de la morphologie de la vallée (très étroite), la réception du signal GPS peut être problématique : la perte du signal peut entraîner un ” flyaway ” du drone, qui s’envolera alors de manière autonome. Tous les pilotes de drones sont tenus de respecter les règles en vigueur et de voler là où ils ne représentent aucun danger pour les autres aéronefs, les personnes et les animaux, avec prudence et respect

Titelbild: © keystone

Une nouvelle génération de drones est désormais disponible sur le marché, qui surpasse les drones précédents en termes de poids et de performances. Ces progrès technologiques sont impressionnants. Cependant, avec des vitesses pouvant atteindre 140 km/h, les nouveaux drones peuvent vite représenter un danger aux mains de personnes inexpérimentées.

Il faut par exemple un peu moins de 5 secondes à un drone filant à 40 mètres par seconde pour être hors de vue du télépilote. À ces vitesses, même les télépilotes chevronnés atteignent leurs limites

Il existe bien des contrôleurs de mouvement, mais ils demandent aussi un certain entraînement. Les pilotes qui l’on testé considèrent que le maniement du contrôleur est peu naturel et nettement moins précis que les commandes habituelles. Il comporte un risque important de « perte de contrôle en vol », surtout pour les télépilotes inexpérimentés.

Voici une compilation d’incidents en vidéo :

Nous vous conseillons donc d’être particulièrement prudents avec les drones de dernière génération et vous remercions de respecter les règles usuelles d’utilisation des drones et d’adopter un comportement responsable en toutes circonstances.

Piloter un drone en hiver peut vous présenter de nouveaux défis. Les températures froides ont un impact négatif sur les performances de vol. Par conséquent, tenez compte des points suivants pour un vol en toute sécurité :

  • Réchauffez les batteries de votre drone à environ 20°C avant de voler.
  • Les batteries se déchargent plus rapidement par temps froid. Par conséquent, vérifiez souvent l’état de la batterie pendant le vol.
  • Évitez d’atterrir sur la neige. L’humidité peut endommager l’électronique. Il est recommandé d’utiliser une piste d’atterrissage.
  • Planifiez votre vol comme d’habitude et vérifiez les prévisions météorologiques à l’avance. Reprogrammez vos plans de vol s’il y a du vent, de la pluie ou de la neige.

Portez une attention particulière à la prise de photos et de vidéos en hiver. Pour les prises de vue en hiver, vous devrez configurer l’exposition et la balance des blancs de manière appropriée pour obtenir de bonnes photos. Le fait de se fier au mode automatique peut entraîner des images sombres. Augmenter le nombre approprié (valeur Kelvin) entraîne une légère surexposition de l’image, mais cela a un effet positif sur les images de neige. Sinon, la neige pourrait sembler grise.

Si vous suivez ces conseils, non seulement vous pourrez ramener votre drone au sol en toute sécurité, mais vous réussirez également à prendre de superbes photos d’hiver !

Skyguide, le prestataire de services de la navigation aérienne suisse, à lancé hier ses applications U-Space pour les drones. Ces deux nouvelles applications (mobiles et web) permettent aux opérateurs de drones de planifier et de gérer efficacement un vol, y compris dans l’espace aérien soumis au contrôle du trafic aérien. Les opérateurs de drones pourront savoir si une autorisation de skyguide est nécessaire ou non pour leurs opérations.

Les vols nécessitant l’approbation de skyguide devront toujours déclencher la procédure d’approbation standard du Special Flight Office de skyguide. L’application U-Space permet de créer et de soumettre des plans de vol et fournit des informations actualisées sur les vols et les réglementations. L’application mobile est disponible dès aujourd’hui pour les appareils fonctionnant sous les systèmes d’exploitation iOS et Android sur les plateformes de téléchargement respectives. Tous ces services fournis par les applications U-Space seront dans un premier temps gratuits pour les pilotes et les opérateurs.

Les applications U-Space de skyguide peuvent être téléchargées ici :

iOS : https://apps.apple.com/ch/app/swiss-u-space/id1471169224?ls=1
Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.airmap.skyguide

La Suisse reprendra le nouveau règlement européen relatif aux drones. Le texte, qui entrera en vigueur en juin 2020, prévoit l’obligation de s’enregistrer pour les télépilotes de drones. L’OFAC a d’ores et déjà entamé les travaux préalables à sa mise en œuvre. Grâce à cette réglementation, le télépilotage de drones dans l’espace aérien européen reposera à l’avenir sur des règles communes.

Devant l’essor extrêmement rapide de la technologie des drones, cela fait de nombreuses années que d’aucuns réclament au sein de l’Union européenne l’élaboration d’une réglementation commune pour les aéronefs sans occupants. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) planche depuis 2015 sur une réglementation européenne globale concernant l’exploitation des drones. La Suisse a participé à ces travaux, bien qu’elle ne soit pas membre de l’Union européenne. Le nouveau règlement, qui entrera en vigueur en juin 2020, y compris en Suisse, lève les entraves au transfert transfrontalier de la technologie des drones et donne des assises solides à une industrie des drones en pleine croissance. Les télépilotes amateurs pourront aussi exercer plus facilement leur activité à l’étranger.
L’OFAC a entamé cet été les travaux préalables à la mise en œuvre en Suisse du règlement européen. Ces travaux consistent notamment à réaliser une plate-forme d’enregistrement, à adapter la législation suisse et à élaborer un plan de communication. Quant à l’aéromodélisme traditionnel, le règlement européen est suffisamment souple pour ménager des dérogations. Celles-ci seront définies de concert avec la Fédération suisse d’aéromodélisme.

L’immense majorité des drones de loisir sera exploitée en catégorie dite « ouverte » : leur exploitation n’est soumise à aucune autorisation d’exploitation préalable et ne présente pas de grand risque. Voici les principaux changements de la nouvelle législation, en vigueur à partir de juin 2020 :

  • Les exploitants de drones dont le poids est supérieur à 250 grammes doivent s’enregistrer et passer un examen en ligne.
    Les exploitants de drones dont le poids est inférieur à 250 grammes doivent également s’enregistrer si l’appareil est pourvu d’une caméra.
  • Les drones exploités en catégorie « ouverte » doivent être maintenus à une distance maximale de 120 mètres du point le plus proche de la surface de la Terre. Comme c’est le cas aujourd’hui, le drone doit toujours être exploité en vue directe.
  • Les drones doivent répondre à certaines normes et certains standards industriels et obtenir ainsi le label CE.
  • Le règlement de l’UE prévoit un âge minimal, en l’occurrence 16 ans, pour avoir le droit d’exploiter des drones. Les autorités de surveillance nationales sont néanmoins libres d’abaisser cet âge, le seuil absolu étant fixé à 12 ans.
  • Les petits drones d’un poids inférieur à 250 grammes peuvent être exploités librement, sauf s’ils sont pourvus d’une caméra.
  • Rien ne changera pour l’aéromodélisme pratiqué au sein d’associations ou de clubs. Le cadre nécessaire sera élaboré de concert avec la Fédération suisse d’aéromodélisme.

Cette année comme les précedentes, plusieurs personnes choisiront un drone comme cadeau de Noël. Nombreuses sont les options d’achat qui se présentent à l’acheteur mais nous n’allons pas donner d’indications à ce sujet. Notre conseil est lié aux informations qui doivent accompagner un tel cadeau: voici un petit rappel des règles de sécurité élémentaires que l’utilisateur d’un drone doit absolument connaître pour éviter de représenter un danger.

Les règles à suivre

Les règles à suivre en vidéo

L’aéromodélisme affiche un bon bilan au niveau de la sécurité. Les mesures prises par la fédération suisse d’aéromodélisme, telles que le compendium SAFETY ! FIRST contribuent à cela. La brochure informative donne un bon aperçu et résume tous les aspects pertinents au thème de la sécurité. Les check-lists connues depuis des années font partie du contenu et sont expliquées en détail. Le compendium se concentre sur les domaines de danger potentiels sur lesquels une chaîne dangereuse d’évènements potentiels peut s’étendre : les personnes, la technique et l’organisation. Le recueil, qui sera complété au fur et à mesure, est un outil approprié pour les formations au sein des associations ainsi que comme lecture pour les nouveaux membres.
La version actuelle peut être téléchargée au lien suivant ou peut être obtenue en format papier auprès du secrétariat central de l’Aero-Club de Suisse.

Safety! First – Compendium aéromodelisme

Fédération Suisse d’Aéromodélisme – Sécurité

À travers un nouveau flyer et un quiz sur les drones, l’Office fédéral de l’aviation civile souhaite renforcer le sens de responsabilité des utilisateurs tout en attirant l’attention sur les principales règles à suivre.
Testez vos connaissances grâce à notre quiz!

Les drones sont de plus en plus souvent utilisés et ce, pour des usages les plus variés. Ils pénètrent également dans des zones qui étaient jusqu’alors entièrement à l’abri des nuisances ou presque. Or, les oiseaux et les autres animaux sauvages peuvent considérer les drones comme une menace, ce qui peut accroître leur stress et provoquer leur fuite ou susciter une réaction de défense. C’est une nuisance pour les animaux qui peut compromettre leur survie ou le succès de la reproduction. En adoptant un comportement respectueux et en se conformant aux règles présentées dans cette brochure, les télépilotes éviteront ainsi de perturber et de stresser les oiseaux et les autres animaux sauvages

Une brochure et des informations complémentaires sont disponibles sur le site web de la station ornithologique suisse

 

 

Peut-on (presque) tout se permettre avec un drone de moins de 500 grammes?
Il est exact que l’interdiction de voler à moins de 5 km des pistes d’un aérodrome (ou d’un héliport) ou de survoler des foules prévue par les dispositions du droit aérien (OACS ; RS 748.941) ne s’applique pas aux drones de moins de 500 grammes. Par contre, d’autres dispositions légales doivent, elles, être observées, comme le point SERA 3101 du règlement d’exécution (UE) n° 923/2012 qui s’applique quel que soit le poids de l’aéronef : un aéronef n’est pas exploité d’une façon négligente ou imprudente pouvant entraîner un risque pour la vie ou les biens de tiers. De même, l’art. 237 du code pénal punit quiconque trouble la circulation publique. La circulation aérienne est également interdite dans les réserves naturelles délimitées sur la carte de l’OFAC. On sera par conséquent bien avisé d’observer les (quelques) règles qui régissent l’exploitation des drones, même avec des drones légers. Dans l’intérêt de tous.

Je pilote mon drone prudemment

(Image : Imago)

Le drone se comporte-t-il toujours exactement comme le veut le télépilote ? Malheureusement non, comme le montrent de nombreux exemples postés sur Internet. C’est pourquoi il est interdit de faire évoluer un drone à proximité de rassemblements de personnes. Toutefois, dans certains cas où la foule est encore gérable, comme les mariages ou les fêtes d’entreprise, des dérogations sont prévues par l’OFAC selon une procédure d’autorisation standard. Pour les manifestations de plus grande ampleur, une procédure d’autorisation standard pour drones captifs est également prévue. (Image : Imago)

Autorisations

Je pilote mon drone prudemment

Un drone n’a rien à faire à proximité d’un aérodrome – à moins d’y être autorisé. La carte réalisée par l’OFAC et disponible auprès de Swisstopo sous forme d’application indique les zones dans lesquelles les drones sont soumis à restrictions. Sont concernés non seulement les grands aéroports, mais aussi les aérodromes et les héliports. Le décollage et l’atterrissage constituent les phases de vol les plus critiques pour les pilotes. Qu’un drone croise leur trajectoire dans ces moments-là et l’accident n’est jamais loin. (Image : Imago)

Je pilote mon drone prudemment

Pourquoi les télépilotes doivent-ils toujours conserver le drone dans leur champ de vision ? Pour la bonne et simple raison que cela permet d’éviter des collisions avec un autre aéronef comme celle qui s’est récemment produite au Tessin. Le télépilotage à l’aide de caméras par exemple restreint fortement le champ de vision et ne permet pas de voir un autre aéronef qui approcherait par la gauche ou par la droite ou par derrière. L’équipage d’un hélicoptère ou d’avion n’a aucune chance d’éviter votre drone puisqu’il ne sera en mesure de l’apercevoir qu’au tout dernier moment. Les télépilotes responsables garderont par conséquent en permanence leur drone dans leur champ de vision et effectueront à temps une manœuvre d’évitement à l’approche d’un autre aéronef. (Image : Imago)
Je pilote mon drone prudemment

Quels effets peut avoir un drone volant dans la trajectoire d’approche d’un aéroport?

Ces derniers temps, les drones sont de plus en plus nombreux à voler dans le ciel, la plupart du temps à des fins privées. Employés de manière irresponsable, ces appareils peuvent entraîner de nouveaux dangers, même là où on ne s’y attend pas.

https://www.youtube.com/watch?v=-Bl3XErcSt8&feature=youtu.be

Le 28 juin, l’équipe d’un Embraer 190 de la compagnie aérienne Helvetic a eu la désagréable surprise de rencontrer un drone sur son itinéraire. L’appareil, qui se trouvait en phase d’atterrissage au-dessus de la localité de Weiach à une altitude de 700 m environ, a manqué d’entrer en collision avec un drone. Weiach est située à l’intérieur de la zone de contrôle de l’aéroport de Zurich, une zone où les drones ne doivent théoriquement pas voler à plus de 150 m au-dessus du sol. Or, le drone en cause se trouvait à 300 m au-dessus du sol. Son « pilote », par son comportement illégal, a mis en danger les transports publics. À ce jour, on ignore encore son identité. Pourtant, la carte pour drones de l’OFAC indique très clairement que Weiach se situe dans une région où le trafic des drones est soumis à des restrictions. De plus, à une telle hauteur, on doute fort que le télépilote du drone ait eu en permanence son appareil dans son champ de vision.

Règles et informations sur les drones

En 2017 aussi, les drones figureront en bonne place sous le sapin de Noël. Pour rappel, voici quelques règles de sécurité élémentaires à connaître impérativement avant de faire ronronner votre drone dans les airs.

Vidéo: Quelques règles à connaître avant d’utiliser un drone

Règles et informations sur les drones

 

Pas exactement. L’exploitation de minidrones est aussi soumise à des règles. Même si ce genre de drones est en principe autorisé à circuler partout (sauf à l’intérieur des réserves naturelles signalées sur la carte pour drones), certaines règles de base doivent néanmoins être observées. Il faut par exemple maintenir en permanence un contact visuel avec le drone et respecter la sphère privée de chacun. Il est en principe permis de survoler un rassemblement de personnes mais vous pouvez être tenu(e) pour responsable en cas d’accident. Là aussi, vous êtes responsable de la sécurité lorsque vous exploitez votre appareil.

Photo: dji.com

Piloter un drone procure de belles sensations. Nadia et Neal ont voulu en faire l’expérience et se sont donné rendez-vous par une belle matinée de printemps sur le Bütschelegg. C’est le sujet d’un petit film de sensibilisation servi par des prises de vue époustouflantes qui montre les règles à observer lorsque l’on pilote un drone et met en garde contre les risques qui sont associés à cette activité.

Le film a été réalisé par Olivier Bienz, avec le soutien de FOCUSVIDEO, dans le cadre du travail de fin d’apprentissage de médiamaticien. Le Video est ausis disponible en allemand et italien.

Liens sur le vidéo: Quelques règles à connaître avant d’utiliser un drone

 

Il semble que certains de nos contemporains soient animés d’une pulsion irrépressible qui les pousse à filmer l’atterrissage d’Airbus au moyen d’un drone : rien que depuis le début de l’année, quatre équipages d’avions de ligne ont signalé des drones aux environs de l’aéroport de Zurich. Ce genre d’agissements met en danger la circulation aérienne publique et ne relève plus de l’OFAC mais du ministère public. Et là, les contrevenants s’exposent à de lourdes sanctions.

Image: imago

Je fais évoluer mon drone sur un champ, où de temps à autres, de petits avions volent à basse altitude, perturbant mon activité. Pas de chance : le champ jouxte un petit aérodrome, comme me l’explique l’agent de police alerté par le chef d’aérodrome. La police relève mon identité et recueille des informations sur l’emplacement et le drone qu’elle transmet à l’OFAC qui, de son côté, ouvre une procédure pénale administrative contre moi. Si c’est une première infraction, je m’en sors avec une relativement petite amende de quelques centaines de francs. Par contre, en cas de récidive, c’est une amende salée qui m’attend.

Une photo prise par Peter Schärer (Fotokurse.ch) montre ce qu’il arrive lorsqu’un drone entre en collision avec un avion – ici collision à basse altitude avec un Hawker Hunter. En l’occurrence, le pilote du drone n’était pas responsable de l’incident et les Forces aériennes lui ont offert un nouvel appareil !

Règles et informations sur les drones

 

Image: Peter Schärer, Fotokurse.ch

Tout ce qui est autorisé n’est pas forcément souhaitable, comme le montre justement la législation sur les drones. En l’absence d’interdiction communale, j’ai le droit de faire voler mon drone dans mon quartier. Mais ce qui me donne du plaisir en tant que télépilote peut horripiler mon voisin. C’est pourquoi j’ai pris l’habitude de faire évoluer mon drone hors des zones résidentielles et de respecter la sphère privée des voisins. Si mon drone survole à basse altitude une parcelle sans l’autorisation du propriétaire, ce dernier peut s’y opposer car je viole ce faisant sa propriété et sa sphère privée.

Photo: Imago

Êtes-vous aussi d’avis qu’il serait utile de disposer d’informations sur les conditions météorologiques au sol pour préparer les vols ? Voilà votre vœu exaucé !

Les modèles météorologiques existants ont énormément de peine à prévoir avec précision des phénomènes tels que le brouillard, le brouillard élevé ou les orages ; ce qui s’explique par deux facteurs : d’une part, ces phénomènes météorologiques sont très localisés, de l’autre, pratiquement aucune donnée n’est disponible pour les couches basses de l’atmosphère (jusqu’à 2 km au-dessus du relief).

Première pour une entreprise suisse, Meteomatics a développé un drone météo. Véritable station météorologique volante, le drone comble un vide en récoltant des données sur les basses couches atmosphériques. Il est ainsi désormais possible d’enregistrer directement la température, l’humidité et le vent au sol.

Pour permettre aux pilotes de mieux préparer leurs vols, Meteomatics a développé le site http://flightweather.meteomatics.com/ qui diffuse les données météorologiques récoltées. Nous invitons les pilotes de l’aviation générale à consulter ce site qui pourrait les intéresser.

 

Image: Meteomatics

Les multicoptères télécommandés ont connu un véritable boom ces dernières années. Il est possible d’acheter de tels drones non seulement dans des commerces spécialisés mais aussi en grand magasin ou par Internet. Bon nombre d’acheteurs ne savent pas qu’ils peuvent mettre l’aviation classique, et donc des êtres humains, en danger avec leurs drones. Ne serait-ce que cette année, on compte déjà deux comptes rendus d’évènement rapportés par des pilotes de ligne, ayant observé un drone à proximité immédiate de leur avion transportant des passagers alors qu’ils s’approchaient l’un de Bâle, l’autre de Zurich.

 Légalement, il est notamment interdit d’exploiter des aéronefs télécommandés sans occupant à moins de 5 km d’un aérodrome. Toute demande de dérogation doit être adressée au service de contrôle de la circulation aérienne de l’aérodrome ou, pour des places d’aviation plus petites, au chef d’aérodrome. De plus, les aéroports et aérodromes dotés d’un contrôle de la circulation aérienne disposent de zones de contrôle dont le périmètre est parfois largement supérieur à 5 km. Dans de telles zones, il est interdit de faire évoluer sans autorisation un modèle réduit à une hauteur de plus de 150 m au-dessus du niveau du sol.

 Avec la nouvelle carte de l’OFAC spécifique aux drones, il est possible de savoir précisément où faire voler un modèle réduit d’avion ou un drone sans restriction spatiale. La carte indique également le service à contacter pour obtenir des autorisations lorsqu’il est nécessaire de faire intervenir un drone dans une zone interdite, par exemple pour des prises de vue. La carte est accessible avec un navigateur sur « map.aviation.admin.ch » et figure également dans l’application « Swiss Map Mobile » développée en collaboration avec swisstopo. Enfin, dans l’application la fonction de géolocalisation (GPS) de l’appareil mobile permet de connaître exactement sa position.

 

J’ai acheté dans le commerce un petit drone équipé d’une caméra. Quel doit être mon premier réflexe ? Questions et réponses concernant l’utilisation des multi-coptères ici: FAQ Drones

Faire voler un drone sans autorisation à proximité d’un aéroport n’est pas une infraction mineure! Récemment, l’équipage d’un Airbus approchant l’Euro-Airport de Bâle-Mulhouse a aperçu un drone proche de l’avion. Un tel comportement de la part d’un utilisateur de drone est irresponsable et inacceptable. S’il est appréhendé, le Ministère public sera saisi du dossier et pourra prononcer une peine allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement en application de l’art. 90 LA. Ainsi :

  • En tant que pilote de drone responsable, je ne vole pas dans un rayon de 5 kilomètres autour d’un aéroport ou un aérodrome
  • Je ne vole jamais au-dessus de rassemblements de personnes
  • Je ne vole jamais sans contact visuel avec mon drone
  • Je respecte la sphère privée des gens

https://www.bazl.admin.ch/bazl/fr/home/bonasavoir/drones-et-modeles-reduits.html

Bericht “Zivile Drohnen in der Schweiz”
Die rasante Entwicklung von Drohnen ist eine Herausforderung für die ganze Gesellschaft. Der neu vorliegende Drohnenbericht des BAZL gibt einen Überblick über technische und rechtliche Fragen zum Thema Drohnen. Der Bericht wurde in Zusammenarbeit mit anderen Bundesämtern erstellt. Zum Bericht: http://ow.ly/Ytorf

Mehr zum Thema Drohnen: www.bazl.admin.ch/rpas

Bild/image: imago